Le gouvernement sud-coréen accuse Nissan d’avoir triché sur les tests d’émissions de gaz polluants de la Nissan Qashqai diesel. | KIM HONG-JI / REUTERS

Le constructeur japonais Nissan est rattrapé à son tour par le « scandale Volkswagen ». Le gouvernement sud-coréen a annoncé, lundi 16 mai, qu’il allait infliger au constructeur une amende de 330 millions de wons (247 000 euros). Séoul l’accuse d’avoir manipulé les données d’émissions polluantes des moteurs diesels d’un de ses modèles phares de SUV (Sport Utility Vehicle), le Qashqai. Le ministère de l’environnement sud-coréen a ajouté qu’il allait ordonner le rappel de centaines d’exemplaires de ce véhicule.

Cette décision fait suite à des investigations menées sur vingt modèles de voitures diesels en décembre en Corée du Sud, dans le sillage du « scandale Volkswagen ». Des tests ont révélé que les Qashqai diesels de Nissan, partenaire du français Renault, étaient équipés d’un système permettant de les faire apparaître comme moins polluants qu’ils ne le sont réellement.

Dix jours pour présenter ses arguments

Le système désactivait son mécanisme de réduction des émissions à partir d’une température de 35 °C. Selon le ministère, quand l’appareil de réduction des émissions était à l’arrêt, le niveau d’émissions du véhicule était équivalent, voire plus élevé, que celui des voitures Volkswagen équipées de systèmes de logiciel tricheur.

Les autorités coréennes accordent un délai de dix jours à Nissan pour présenter ses arguments, avant la mise en application des sanctions. Le japonais avait annoncé la semaine dernière une prise de participation de 34 % dans le capital de son compatriote Mitsubishi Motors, lui-même empêtré dans un scandale de tests falsifiés et affaibli par la chute de son action en Bourse.

En France, les tests menés à la suite des révélations sur Volkswagen ont fait apparaître qu’en condition réelle de conduite, la totalité des cinquante-deux voitures testées dépassent les normes d’émissions autorisées. Sur les quinze marques évaluées (dont Jeep, Kia, Nissan, Toyota ou Fiat), Peugeot et BMW se classent parmi les moins mauvais élèves. Renault et Opel sont, quant à eux, à la traîne.