L’opposant ougandais Kizza Besigye a été mis en examen pour trahison, le 13 mai. | ISAAC KASAMANI / AFP

L’opposant historique ougandais Kizza Besigye, qui avait été arrêté mercredi dans la capitale Kampala, a été inculpé vendredi 13 mai de trahison par un tribunal de Moroto, dans le nord-est du pays, a annoncé son avocat.

Kizza Besigye avait obtenu 35,61 % des voix lors de la présidentielle du 18 février, remportée par Yoweri Museveni, réélu pour un cinquième mandat. Depuis, il a contesté les résultats et a été assigné à résidence. Son placement en résidence surveillée a été levé le 1er avril, à l’issue de quarante-trois jours, mais il avait depuis à nouveau été arrêté, puis relâché, pour rassemblement illégal.

Comparution le 25 mai

Mercredi, à la veille de l’investiture officielle du président Museveni, Kizza Besigye avait procédé à une prestation de serment alternative, juste avant d’être une nouvelle fois arrêté par la police et emmené à Moroto, dans la région reculée de Karamoja.

Selon son avocat, Kizza Besigye, opposant de longue date de Yoweri Museveni, n’a pu être assisté vendredi devant le tribunal. Il a ensuite été placé en détention, où il devrait rester jusqu’à sa prochaine comparution, le 25 mai.

La trahison est un crime passible de la peine capitale en Ouganda, mais le pays n’a procédé à aucune exécution depuis des années. Kizza Besigye a déjà été inculpé pour ce motif en 2005, mais les charges contre lui avaient finalement été abandonnées.