Manuel Valls, le 10 mai à l’Assemblée. | CHARLES PLATIAU / REUTERS

Le premier ministre, Manuel Valls, a regretté mercredi 11 mai le vote de la France en faveur d’une résolution de l’Unesco sur la « Palestine occupée ». « Il y a dans cette résolution de l’Unesco des formulations malheureuses, maladroites, qui heurtent et qui auraient dû être incontestablement évitées, comme ce vote », a dit le premier ministre lors de la séance des questions à l’Assemblée nationale.

A l’initiative de plusieurs pays arabes, le conseil exécutif de l’Unesco a adopté le 14 avril, avec la voix de la France, une décision qui vise à « sauvegarder le patrimoine culturel palestinien et le caractère distinctif de Jérusalem-Est ».

Cette résolution a suscité la colère d’Israël. Les critiques portent notamment sur un paragraphe accusant Israël d’installer de « fausses tombes juives » dans des cimetières musulmans de Jérusalem-Est et un autre qui « dénonce vivement les agressions constantes commises par les Israéliens contre les civils », y compris des imams et des prêtres chrétiens. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a condamné un texte « absurde ».

Réunion à Paris sur le conflit israélo-palestinien

Mardi, interrogé sur ce sujet lors d’une conférence des Amis du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait estimé « qu’il ne fallait pas la voter ».

Ce litige intervient alors que la France tente de relancer le processus de paix israélo-palestinien, au point mort. Une réunion ministérielle internationale sera organisée fin mai à Paris, sans présence israélienne ou palestinienne, qui pourrait, en cas de succès, déboucher sur un sommet international avec les deux parties avant la fin de l’année.