Un homme passe devant une banderole indiquant « Priez pour Deir ez-Zor, sous blocus depuis plus d’un an », dans le camp des migrants de Calais, le 7 décembre 2015. | PHILIPPE HUGUEN / AFP

L’organisation Etat islamique (EI) s’est emparée samedi 14 mai d’un hôpital tenu par le gouvernement à Deir ez-Zor, dans l’est de la Syrie, tuant 20 membres des forces prorégime et prenant en otage l’équipe médicale de l’établissement, a annoncé le directeur de directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), précisant que six djihadistes avaient été tués dans les combats qui ont suivi.

L’Etat islamique contrôle plus de 60 % de la ville de Deir ez-Zor, chef-lieu de la province pétrolière en majorité aux mains du groupe djihadiste. Près de 200 000 habitants, totalement assiégés par l’EI, vivent dans la partie gouvernementale de la ville. L’EI, qui veut capturer toute la ville, notamment l’aéroport militaire situé au sud, a gagné du terrain depuis le début de l’année, en s’emparant de plusieurs quartiers.

Il ne s’agit pas du premier hôpital pris pour cible depuis le début du conflit syrien. La question du statut et de la protection des hôpitaux dans les zones de guerre est devenue le symbole des bouleversements liés à la guerre contre le terrorisme. Au nom de ces conflits asymétriques, échappant aux règles traditionnelles de la guerre, ces lieux, pourtant considérés comme « inviolables » depuis la première convention de Genève en 1864, sont aujourd’hui en danger et de plus en plus assimilés au champ de bataille lui-même.