Taux de propriétaires selon le quartile de niveau de vie, parmi les 25-44 ans
Source : DREES

La conclusion de l’étude publiée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) le 27 mai est sans appel : depuis la fin des années 1980, l’accès à la propriété s’est détérioré pour les plus modestes, mais s’est amélioré pour les plus aisés.

Si en 1973, les jeunes ménages (25 ans-44 ans) les plus modestes étaient 34 % à être propriétaires de leur logement, ils n’étaient plus que 16 % en 2013. Le taux de propriétaires parmi les plus aisés est quant à lui passé de 43 % en 1973 à 66 % en 2013.

Evidemment, l’accès à la propriété dépend du niveau de vie des ménages et de leur capacité d’épargne. Le doublement des prix de l’immobilier entre 1996 et 2010 a aussi freiné l’accès au marché des moins aisés. Les aides au logement n’ont en revanche été d’aucun secours. « Bien qu’elles aient permis de soutenir globalement l’accès à la propriété, elles n’ont pas enrayé cette dynamique. Elles l’ont même, dans une certaine mesure, accentuée », souligne l’étude avant de montrer qu’un autre facteur joue un rôle essentiel : l’aide familiale.

« Lorsqu’une aide de la famille est reçue, la probabilité d’acheter sa première résidence principale est plus élevée de 15 points en moyenne », relève les auteurs de l’étude. Or les ménages ne sont pas égaux face à ce coup de pouce familial : 12 % des ménages du dernier quartile de niveau de vie déclarent avoir reçu un héritage ou une donation, contre 4 % parmi les plus modestes.