« Les dirigeants de Bayer ont récemment rencontré les responsables de Monsanto pour discuter en privé d’une acquisition négociée de Monsanto », a indiqué le groupe allemand dans un communiqué. | JOHN MACDOUGALL / AFP

Après la fusion (en cours) des groupes américains Dow Chemical et DuPont et celle du suisse Syngenta avec le chinois ChemChina, le secteur de l’agrochimie (pesticides, cultures OGM, etc.) pourrait voir émerger un autre « géant » : ce sont aujourd’hui les groupes allemand Bayer et américain Monsanto qui pourraient se rapprocher.

Le groupe de chimie-pharmacie allemand a confirmé, jeudi 19 mai, de premières discussions avec le groupe de biotechnologies américain à propos d’une fusion, sans que pour l’heure aucun accord ferme ait été trouvé.

« Les dirigeants de Bayer ont récemment rencontré les responsables de Monsanto pour discuter en privé d’une acquisition négociée de Monsanto », a indiqué le groupe allemand dans un communiqué. Monsanto, de son côté, a confirmé avoir reçu « une offre non ferme et non sollicitée de la part de Bayer » qu’il étudie actuellement.

« Aucune certitude »

Ces discussions avaient été dévoilées dans la nuit de mercredi à jeudi par le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier. Bloomberg News avait aussi fait état de cette possibilité la semaine dernière, faisant s’envoler l’action Monsanto et pesant au contraire sur celle de Bayer.

Bayer, dont la valeur de marché est de 80,4 milliards d’euros, est le numéro deux mondial de l’agrochimie avec 18 % du marché, juste derrière Syngenta (19 %). Monsanto, qui pèse quelque 42 milliards de dollars (37,5 milliards d’euros) en Bourse, est le leader des semences avec 26 % du marché, devant DuPont (21 %).

Jeudi matin, l’action de Bayer était en recul : elle avait perdu 7,34 % de sa valeur, à 89,34 euros en Bourse de Francfort vers 10 heures, heure de Paris, la plus forte baisse de l’Eurofirst 300 et le deuxième repli le plus marqué du Stoxx 600.

« Il n’y a aucune certitude qu’une transaction aura bien lieu et quels en seront les termes », a toutefois mise en garde la direction de Monsanto. Celle de Bayer, elle, indique qu’elle communiquera davantage « quand ce sera approprié ».

L’agence de presse Reuters fait savoir par ailleurs qu’au mois de mars, selon certaines sources, Monsanto avait envisagé d’acquérir la branche agrochimie de Bayer.