Les spectateurs du court central de Roland-Garros y auront cru pendant un set et demi. Mais Richard Gasquet, dernier représentant français encore en lice, s’est finalement incliné en quatre manches, mercredi 1er juin, en quart de finale, battu par Andy Murray 5-7, 7-6, 6-0, 6-2.

Un contenu de cette page n'est pas adapté au format mobile

Le Biterrois, douzième mondial, ambitionnait d’accéder pour la première fois au dernier carré à Paris, après avoir disputé deux demi-finales à Wimbledon (2007, 2015) et une autre à l’US Open (2013). Mais Andy Murray, qu’il n’a jamais battu en Grand Chelem, comme les trois autres membres du « Big Four » (Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic), était encore trop fort pour lui.

Contre l’Ecossais, son bilan ne laissait guère d’espoir. En dix matches, il avait perdu à sept reprises, dont deux fois à Paris : au premier tour en 2010, puis en huitième de finale deux ans plus tard. Et Murray avait aussi remporté leurs quatre précédents duels.

Murray inquiété

Gasquet l’a toutefois inquiété pendant deux sets grâce la variété de son jeu. Il ne s’est pas contenté de jouer éloigné de la ligne de fond de court mais a aussi multiplié les montées au filet pour déstabiliser son adversaire. Il n’a pas été loin de mener deux sets à zéro et de pousser le Britannique dans ses retranchements.

D’abord en retard (3-0, puis 5-2), le Biterrois a renversé la situation pour s’emparer de la première manche sous les acclamations des gradins, qui avaient tardé à se remplir. Il a continué d’opposer une farouche résistance à son adversaire dans le deuxième acte.

Murray a encore servi pour le set à 5-2 mais Gasquet a comblé son handicap avant de compter deux longueurs d’avance dans le tie-break (3-1). L’Ecossais n’est toutefois pas seulement l’un des meilleurs défenseurs du circuit, il sait aussi prendre l’initiative et peut s’appuyer sur une endurance à toute épreuve.

Son accélération tonitruante lui a d’abord permis de recoller à une manche partout avant d’engloutir le troisième set, alors que Gasquet commençait à marquer le pas physiquement. Le Biterrois a certes refait surface au début du quatrième set. Mais Murray, de plus en plus précis sur les retours, a rapidement fait le break (2-1). Et le Français n’a plus vu le jour. Il ne deviendra pas le onzième joueur tricolore depuis le début de l’ère professionnelle (en 1968) à atteindre les demi-finales du tournoi.

Murray, lui, accède pour la quatrième fois au dernier carré, avec l’espoir de d’atteindre enfin une première finale. Le tenant du titre, le Suisse Stan Wawrinka, vainqueur avec autorité de l’Espagnol Albert Ramos (6-2, 6-1, 7-6), tentera de lui en barrer la route.