calc | HASH MILHAN/CC BY 2.0

Pour utiliser le plus efficacement possible les deux heures que dure l’épreuve de mathématiques du brevet des collèges 2016, prévue jeudi 23 juin après-midi, voici les conseils de Guillaume Caron, professeur au collège Lucien-Vadez de Calais.

Lorsqu’un correcteur prend une copie, le premier coup d’œil est important. Un travail bien présenté donnera tout de suite une bonne impression. Bien sûr, sur l’ensemble de la note, ce n’est qu’un détail, mais il a son importance sur l’état d’esprit qu’aura le correcteur quand il lira la copie. Il faut donc penser à soigner l’écriture, aérer son travail et encadrer les résultats. Le brouillon est important. Il sert à chercher mais il ne faut pas tout y faire, les deux heures de l’épreuve passent assez vite.

Un sujet de mathématiques compte entre six et dix exercices indépendants, notés chacun entre 3 et 8 points (la note attribuée étant précisée pour chacun). Dans une très bonne copie, l’élève a essayé de tous les faire. Ils sont construits pour que la plupart des candidats puissent démarrer ou faire des essais.

Certains exercices seront plutôt des applications classiques des notions vues en classe : savoir utiliser le théorème de Pythagore ou de Thalès, travailler avec un programme de calcul… Dans une très bonne copie, ces questions sont parfaitement réalisées et elles témoignent d’un travail régulier et sérieux. Il faut essayer de soigner la manière de rédiger, en justifiant correctement les réponses.

D’autres exercices (ou questions) sont plus « ouverts ». Cela veut dire qu’on ne sait pas toujours au premier coup d’œil quel point du programme il faudra utiliser. La démarche à effectuer comporte souvent plusieurs étapes, qu’il faut planifier soi-même. En général, pour ces questions, il est indiqué dans l’énoncé que « toute trace de recherche, même incomplète, sera prise en compte dans l’évaluation ». Il est alors capital d’essayer des choses – même si on n’est pas sûr d’être sur la bonne piste – et surtout de bien le laisser apparaître sur la copie. Une chose est certaine : en n’essayant pas, on est assuré de ne pas y arriver, alors qu’avec quelques tentatives, on peut trouver le chemin vers une solution. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’avec ce type de questions vous êtes aussi évalué sur des compétences de « démarche scientifique » : raisonner, argumenter, communiquer, repérer les informations. Même un élève n’ayant pas trouvé la solution pourra montrer qu’il a acquis certaines de ces compétences et obtenir de précieux points.

Une erreur à ne pas commettre est de « laisser tomber » un exercice parce qu’une question nous a posé problème. Certaines sont en effet plus difficiles que d’autres, mais les suivantes ne sont pas obligatoirement compliquées pour autant. Par ailleurs, les sujets sont conçus pour que l’échec à une question n’empêche pas de faire les suivantes.

Il faut aussi savoir que quatre points, sur les 40 de l’épreuve, concernent la « maîtrise de la langue ». Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’une copie de mathématiques qu’il ne faut pas faire attention à la façon dont on communique. Il faut donc prendre le temps de se relire pour se donner un maximum de chance de ne pas perdre ces points.

Pour finir, une bonne copie est avant tout celle de quelqu’un en confiance. Il faut donc se remémorer le travail fourni durant les quatre années de collège et ne pas hésiter à commencer par l’exercice qui va vous mettre à l’aise dès le départ de l’épreuve.

Cet article est une version actualisée d’un texte publié à l’occasion du brevet 2014.