Dans une station essence de Rennes, vendredi. | DAMIEN MEYER / AFP

Alain Vidalies a tenu à rassurer les automobilistes, dimanche 22 mai au matin : il n’y a « pas de risque de pénurie de carburant », a affirmé le secrétaire d’Etat aux transports sur RTL. Depuis la fin de semaine, les blocages des dépots de carburant et des raffineries ont semé l’inquiétude parmi les automobilistes et du côté des autorités. Plusieurs départements ont pris des arrêtés restreignant l’accès au carburant provoquant une ruée vers les pompes notamment dans plusieurs villes de l’ouest de la France.

« La panique n’est jamais bonne conseillère, c’est d’ailleurs dans les endroits où on a rationné qu’on en a le plus consommé », a analysé M. Vidalies dimanche matin.

Selon lui, sur les 12 000 stations essence que compte le pays, « il y en a à peine 1 500 qui sont impactées en totalité ou en partie, ça fait moins de 20 %, certes, concentrées dans certaines régions ». Or, selon lui, mais même dans « les agglomérations les plus impactées, il y a encore 60 % des stations qui fonctionnent ».

Près de Nantes, où la préfecture a pris un arrêté restreignant la consommation de carburants. | STEPHANE MAHE / REUTERS

« Il y a aussi les stocks stratégiques, auxquels nous n’avons pas touché pour l’instant et qui permettent à la France d’avoir plusieurs semaines, de nombreuses semaines de consommation devant elles », a-t-il rappelé, affirmant que le gouvernement œuvrait par ailleurs « pour qu’un certain nombre de stocks soient libérés ».

Deux dépôts de carburant de Dunkerque (Nord) ont ainsi été repris aux manifestants par des CRS dimanche matin. Les salariés d’un troisième étaient, eux, toujours en grève et le blocage d’un quatrième dépôt persistait près de Valenciennes.

« Surpris » des appels aux blocages routiers

M. Vidalies s’est par ailleurs dit « surpris » de l’appel de la CGT et de FO en direction des chauffeurs routiers, les invitant à ne pas cesser les actions de blocage, malgré la garantie qu’il leur a apportée samedi que le projet de loi travail ne modifierait pas leur régime dérogatoire sur les heures supplémentaires.

« Je suis très surpris d’entendre ce message. (…) S’il n’y avait pas une reprise du travail, cela dénaturerait a posteriori la réalité de ce mouvement, ça voudrait dire que ce n’était pas cette question-là (celle des heures supplémentaires) qui était majeure pour ceux qui appelaient à la grève mais autres préoccupations », a-t-il déclaré.