2016 : David Cormand, l’apparatchik normand

David Cormand, à Paris, le 12 février 2016. | Albert Facelly/french-politics.com

En intérim depuis le 11 février, quand Emmanuelle Cosse a rejoint le gouvernement, ce Normand est devenu officiellement secrétaire national d’EELV le 11 juin. Cet élu de Canteleu, dans la banlieue de Rouen, est souvent décrit comme un pur « apparatchik », terme qui dit à la fois son absence de notoriété et sa maîtrise des arcanes du parti écologiste, un atout nécessaire en pleine tourmente.


2013 : Emmanuelle Cosse, l’activiste d’Act-Up

Paris, le 25 avril 2016, à l’université Paris-Descartes, Emmanuelle Cosse participe au lancement du mouvement  Hé oh la gauche ! qui défend le quinquennat de François Hollande en vue de l’élection présidentielle de 2017. | Marc Chaumeil/french-politics.com

Sa crête de punk l’avait rendue célèbre dans son lycée, son passage à la tête d’Act-Up l’avait installée dans le paysage militant. Mais pas grand monde ne connaissait Emmanuelle Cosse quand elle a pris les rênes d’EELV en 2013. Son entrée au gouvernement l’a placée sous la lumière des projecteurs dans le rôle de la traîtresse.


2012 : Pascal Durand, l’avocat antidépresseur

Pascal Durand en 2013, au congrès fédéral d’EELV à Caen. | Laurent Hazgui

Elu secrétaire national en juin 2012, cet avocat de formation peu connu du grand public disait vouloir « pacifier » un parti devenu « dépressif » après le mandat contesté de Cécile Duflot et le fiasco d’Eva Joly à la présidentielle. L’eurodéputé n’a tenu qu’un peu plus d’un an à son poste. Et a finalement quitté le parti en février 2016 pour rejoindre Nicolas Hulot, dont il est un fidèle.


2005 : Yann Wehrling, l’ami des animaux

Yann Wehrling et Marielle de Sarnez à Paris, le 19 mars 2014, lors du meeting de fin de campagne de la candidate UMP aux municipales de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet. | Albert Facelly pour Le Monde

En 2005, cet homme discret se retrouve, à 33 ans, propulsé à la tête des Verts. Il se définit alors « comme le point d’équilibre de la synthèse » d’un parti déjà traversé de lignes contraires. Remplacé dès 2006 par Cécile Duflot (elle-même inconnue à l’époque), ce militant environnementaliste a filé au centre, vers le MoDem de François Bayrou, dont il est devenu le porte-parole.

2003 : Gilles Lemaire, le détracteur de Voynet

Gilles Lemaire avec le député EELV Noël Mamère, le 21 septembre 2006, à Paris. | Pierre Verdy/AFP

En 2003, ce militant incarnant l’aile la plus à gauche de son parti succède à Dominique Voynet à la tête des Verts, où il a prospéré en critiquant sa participation au gouvernement de Lionel Jospin. Gilles Lemaire, qui a dirigé les Verts jusqu’en 2005, vient de les quitter dans l’indifférence générale, en février, pour protester contre la désignation de David Cormand.