Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a requis mercredi 18 mai « au minimum 25 ans » de prison contre l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba. Il est reconnu coupable de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis par sa milice en Centrafrique en 2002 et 2003.

Les soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de l’ancien chef de guerre, envoyés en Centrafrique pour soutenir le président Ange-Félix Patassé contre les rebelles du général François Bozizé, ont commis des viols, des meurtres, et des pillages. Ce que n’a pas nié pas M. Bemba durant son procès qui s’est étiré de 2010 à 2014. Toutefois, l’accusé a affirmé que ses troupes, une fois arrivées en Centrafrique, n’étaient plus sous son commandement, mais aux ordres des forces armées centrafricaines. Un argument que n’a pas retenu la Cour.

« Il y a deux circonstances aggravantes : la commission des crimes à l’encontre de victimes particulièrement vulnérables et la commission de ces crimes avec une cruauté toute particulière », a déclaré mercredi un représentant du procureur, Jean-Jacques Badibanga.