Plusieurs milliers de foyers guadeloupéens expérimentaient mercredi 1er juin des coupures d’eau, totales ou partielles, du fait d’un conflit social débuté lundi 30 mai au sein du Syndicat intercommunal d’alimentation en eau et d’assainissement de la Guadeloupe (Siaeag). 30 % à 40 % des abonnés seraient touchés dans six villes de l’île selon l’intersyndicale UTC-UGTG, UNSA et CGTG.

Les revendications des salariés portent entre autres sur le non-respect d’un protocole d’accord signé en mars, le paiement de la prime de vacances et sur un protocole signé en décembre 2014 prévoyant le transfert de 120 agents de la Générale des eaux vers le syndicat. Ils sont appelés à une grève reconductible.

Des réquisitions envisagées par la préfecture

La préfecture de Guadeloupe s’est inquiétée de la situation dans un communiqué. « Des familles, des entreprises, des établissements publics sensibles n’ont plus un accès normal à un service public absolument fondamental : cela n’est pas acceptable », dit le texte. L’administration envisage le recours à des réquisitions pour les établissements hospitaliers et les maisons de retraite.

Un accord pour la mise en place d’un service minimum a pourtant été négocié avec la direction. Mais l’intersyndicale a reconnu qu’il n’avait pas été efficace.