Une procédure disciplinaire a été engagée à l’encontre de cinq soldats français, accusés de sévices physiques sur deux Centrafricains, a annoncé samedi 4 juin le ministère de la défense français.

« Au vu de la gravité des faits, des mesures de suspension ont été prononcées à l’égard de cinq militaires, auteurs de violences ou responsables hiérarchiques ayant assisté et laissé faire ces violences », indique le ministère. « Simultanément, a été engagée une procédure disciplinaire (…) préalable à toute éviction de l’institution », a-t-il ajouté, confirmant des informations de Ouest-France.

Un officier parmi les cinq militaires

Selon le quotidien régional, « c’est l’actuel chef de corps du régiment manceau (qui ne commandait pas l’unité au moment des faits) qui a alerté, le 28 avril dernier, le chef d’état-major de l’armée de terre […], le général Bosser. Il suspectait plusieurs de ses subordonnés d’avoir commis des sévices physiques graves, à Bangui, dans un poste au point kilométrique 12 […], au cours des premiers mois de 2014 ». Toujours selon Ouest-France, l’un des cinq militaires impliqués est un officier.

Les troupes françaises déployées dans le cadre de l’opération « Sangaris » en République centrafricaine ont aussi été accusées depuis le printemps 2015 de viols et d’agressions sexuelles contre des civils.