Moscou a appelé, vendredi 17 juin, la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) à lever l’interdiction imposée aux athlètes russes de toute participation à des compétitions internationales sur fond de scandale de dopage, quelques heures avant la décision de l’instance quant à leur présence aux Jeux olympiques de Rio (5 au 21 août).

« La Russie fait tout son possible pour assurer que ses athlètes prennent part à des Jeux olympiques justes et propres. Au vu de nos efforts, je vous demande de reconsidérer votre position sur la suspension de nos athlètes », a lancé le ministre des sports russe, Vitali Moutko, dans un dernier plaidoyer adressé à l’IAAF.

« Nous estimons que les athlètes propres ne doivent pas être punis pour les actions des autres », a poursuivi M. Moutko, assurant que la Russie « sout[enai]t totalement la lutte contre le dopage ».
Le ministre cite notamment dans les « efforts » accomplis par le pays depuis le début du scandale la refonte de l’Agence antidopage russe, la réorganisation de la Fédération russe d’athlétisme ou encore l’adoption de règles plus strictes.

« Les athlètes russes ne doivent pas être les seuls punis pour un problème largement reconnu comme dépassant nos frontières », a ajouté M. Moutko. « La Russie a fait tout ce que lui a demandé la commission de l’IAAF pour être réadmise dans les compétitions », a-t-il ajouté.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a de son côté affirmé vendredi que « tout sera[it] fait juridiquement pour défendre les intérêts » des athlètes, tout en assurant la « coopération totale » de la Russie avec les instances sportives internationales.

Le conseil de l’IAAF, réuni à Vienne, doit statuer vendredi sur la présence ou non de l’athlétisme russe aux Jeux olympiques de Rio. En novembre 2015, une commission indépendante de l’Agence mondiale antidopage (AMA) avait dévoilé l’existence d’un système généralisé de dopage dans l’athlétisme russe, qui avait conduit l’IAAF à suspendre provisoirement la Russie de toutes compétitions internationales.