La plus vieille centrale nucléaire de France, celle de Fessenheim (Haut-Rhin), sera-t-elle fermée, conformément à la promesse de campagne de François Hollande ? EDF y renâcle. Malgré les fortes pressions de l’Etat, l’entreprise publique refuse d’enclencher la procédure juridique qui doit conduire à l’arrêt anticipé des deux réacteurs.

Depuis de long mois, la ministre de l’écologie et de l’énergie Ségolène Royal presse l’électricien de lancer ce processus, en déposant avant la fin du mois de juin une demande d’abrogation de l’autorisation d’exploiter le site. La direction a décidé de ne pas le faire dans l’immédiat, indiquent au Monde des sources concordantes. Les représentants du personnel devraient être informés de la situation lors d’un comité central d’entreprise, prévu jeudi 16 juin.

Pour les dirigeants d’EDF, impossible d’entamer juridiquement la fermeture de Fessenheim sans s’être entendus au préalable avec l’Etat sur l’indemnité que recevra l’entreprise. Or, sur ce terrain, aucun accord n’est en vue. Là où EDF espérait recevoir au moins 2 à 3 milliards d’euros, Mme Royal a proposé, début mai, de verser 80 à 100 millions d’euros seulement. Un montant jugé dérisoire, voire insultant, au siège de l’électricien. Faute de compromis sur le sujet, EDF fait donc de la résistance. Le dépôt formel de la demande de fermeture n’est plus envisagé avant décembre.

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