« Nous ne diffusons pas de publicité pour les cigarettes parce qu’elles sont mauvaises pour votre santé et nous n’accepterons pas de publicités pour Trump pour les mêmes raisons », écrit le fondateur et directeur général de BuzzFeed, Jonah Peretti. | ? Brendan McDermid / Reuters / REUTERS

Le site d’information BuzzFeed a annulé un contrat représentant 1,3 million de dollars (1,15 million d’euros) avec le Parti républicain (GOP), expliquant ne pas vouloir faire la publicité de Donald Trump, candidat du GOP. Des journalistes de Buzzfeed ont déjà eu des difficultés à suivre la campagne de Donald Trump.

Dans un courriel adressé lundi à ses employés, le fondateur et directeur général de BuzzFeed, Jonah Peretti, écrit :

« Nous n’aimons pas refuser du chiffre d’affaires mais, dans certains cas, nous devons faire des exceptions : nous ne diffusons pas de publicités pour les cigarettes parce qu’elles sont mauvaises pour votre santé et nous n’accepterons pas de publicités pour Trump pour les mêmes raisons. »
« La campagne (du candidat républicain à la présidentielle Donald) Trump est en opposition directe avec les libertés de nos employés aux Etats-Unis et partout dans le mondeDans certains cas, comme son interdiction de laisser les musulmans voyager, il deviendrait impossible pour nos employés de faire leur métier. Cette décision (...) n’aura pas d’influence sur notre couverture de la campagne. »

Contrat évalué à 1,3 million de dollars

Ni le site d’information, ni le Parti républicain n’ont confirmé le montant du contrat, évalué par le site Politico à 1,3 million de dollars. Selon un responsable de la campagne républicaine, ce contrat représentait moins de 1 % du budget publicitaire du GOP, évalué à 150 millions de dollars.

Le porte-parole du parti républicain, Sean Spicer, a assuré sur CNN que le Grand Old Party n’avait jamais eu l’intention de diffuser de la publicité sur BuzzFeed. « L’ironie veut qu’ils n’aient pas refusé l’argent d’une candidate qui fait actuellement l’objet d’une enquête du FBI », a-t-il ajouté, en référence à la candidate démocrate Hillary Clinton et à l’affaire des messages électroniques classifiés reçus sur sa boîte personnelle lorsqu’elle était secrétaire d’Etat. Le porte-parole de Donald Trump a dit « ne rien avoir à ajouter ».

Au début de la campagne du magnat de l’immobilier, le Huffington Post avait décidé de couvrir l’actualité du candidat dans sa rubrique dédiée au divertissement, avant de se raviser.