L’Euro 2016 se poursuit dimanche 12 juin à Paris avec Turquie-Croatie, un autre match classé à risque après Angleterre-Russie de samedi à Marseille, où des affrontements ont fait 35 blessés dont un supporteur anglais entre la vie et la mort.

Ces violences, qui ont éclaté samedi après-midi sur le Vieux-Port entre des supporters en majorité britanniques, mais aussi des Russes et des Français, se sont poursuivies jusque tard dans la nuit. A Nice, une bagarre a éclaté samedi soir entre des Niçois et des supporteurs nord-irlandais, faisant sept blessés dont un souffrant d’un traumatisme crânien, avant le match qui doit opposer dimanche après-midi la Pologne et l’Irlande du Nord.

« Pas de constat d’échec » pour les forces de l’ordre

A 15 heures dimanche, le Parc des Princes à Paris accueillera le match Turquie-Croatie, deuxième des cinq rencontres, après Angleterre-Russie, classées « niveau 3 » sur une échelle de risques de 4. Les trois autres sont Allemagne-Pologne (16 juin au Stade de France), Angleterre-Pays de Galles (16 juin à Lens) et Ukraine-Pologne (21 juin encore à Marseille).

Tous feront l’objet d’un dispositif de maintien de l’ordre renforcé. Après les violences de samedi à Marseille, « il n’y a pas de constat d’échec dans la mesure où l’intervention rapide et efficace des forces de l’ordre a permis de circonscrire les incidents », a estimé le commissaire Antoine Boutonnet, le chef de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH).

Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a assuré dans un communiqué que ce risque « était pleinement pris en compte » par ses services, « au même titre que les autres menaces, terroristes notamment ».

« La honte »

L’UEFA, instance suprême du foot européen qui gère l’Euro 2016, a « fermement condamné » les « actes de violences » à Marseille, perpétrés par des « gens qui n’ont rien à faire dans le football ». Lors de précédents Euros, l’UEFA avait menacé de sanctionner l’Angleterre (2000) et la Russie (2012) après des violences impliquant leurs supporteurs. Les journaux français et anglais ont exprimé leur « honte ». Pour L’Equipe, « l’Euro est déjà gagné par la peur ». « Retour aux années noires », titre pour sa part le supplément sport du Mail on Sunday.