L’Albanais Odise Roshi aux prises avec le Suisse Breel Embolo le 11 juin à Lens. | PHILIPPE HUGUEN / AFP

Une défaite (0-1) dès le premier match de la compétition et un capitaine, Lorik Cana, suspendu après son expulsion face à la Suisse… Avant de défier les Bleus, mercredi 15 juin, au stade Vélodrome, l’Albanie semble avoir mauvaise mine et pourrait faire profil bas. Il n’en est rien, comme le titre le quotidien Panorama, qui cite l’entraîneur Gianni De Biasi s’adressant aux Bleus : « Nous allons jouer sans crainte contre vous, nous avons gagné la dernière fois ! » Le ton est donné.

Le journal albanais rappelle en effet les deux derniers matchs amicaux ayant opposé la France et l’Albanie : un match nul 1-1 à Rennes en novembre 2014 et une victoire 1-0 des Rouge et Noir à Elbasan en juin 2015. Gianni De Biasi a donc choisi d’insister sur les « surprises qui ponctuent le football » : « Il y a un an, nous avons gagné contre la France en Albanie, et nous avions très bien joué. Cette fois ce sera différent mais nous allons tenter notre chance, sans peur. »

Euro 2016 : France-Albanie vu par la presse albanaise
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De la défaite face à la Suisse en match inaugural, les joueurs albanais assurent n’avoir retenu que le positif. « Nous avons vécu une ambiance de feu, avec un grand nombre de supporteurs, qui ont fait croître la tension autour de notre équipe », a insisté Gianni De Biasi. La principale interrogation concernant le match de ce soir, relève le quotidien Shqiptarja, se concentre autour du remplacement du capitaine Lorik Cana et celui du défenseur Arlind Ajeti.

Des Suisses admiratifs

Après la défaite, même les Suisses se sont montrés admiratifs de cette équipe albanaise, souligne Albanian Daily News, qui cite en exemple l’helvète Granit Xhaka, dont le frère joue pour l’Albanie : « L’Albanie peut se qualifier si elle continue de jouer comme elle l’a fait pendant la seconde moitié du match contre nous, ils ont fait une excellente partie. »

Le Tirana Times espère, lui, une « nouvelle surprise » dans cet Euro pour la sélection albanaise, qui doit pour cela « s’inspirer des récents succès de Leicester en Premier league et de celui de nos voisins grecs, il y a plus d’une décennie [en 2004], quand ils ont été couronnés champions d’Europe contre toute attente. »

La prudence doit donc rester de mise pour les Bleus car, comme le rappelle le journaliste Albinko Hasic sur These Football Times, site d’information de référence au Royaume-Uni, « si les grands tournois constituent des épreuves d’endurance, d’opportunisme et de volonté, alors peut-être que les Albanais ne sont pas tant que ça des outsiders après tout ».