Le « safety check » a été activé 17 fois depuis janvier. | KAREN BLEIER / AFP

Le dispositif « safety check », qui permet aux utilisateurs de Facebook d’indiquer à leurs contacts qu’ils sont en sécurité en cas de crise, va connaître quelques changements, a annoncé l’entreprise jeudi 2 juin. Objectif : déployer le système plus rapidement et de façon plus pertinente en impliquant les utilisateurs.

Lancé en 2014, ce système, à l’origine destiné aux victimes de catastrophes naturelles, a été pour la première fois déployé dans le cadre des attentats du 13 novembre en région parisienne. 4,1 millions d’internautes l’avaient alors utilisé, faisant savoir à 360 millions de personnes qu’ils se trouvaient en sécurité, selon les chiffres avancés par Facebook. Malgré cette utilisation massive, le safety check a essuyé quelques critiques : beaucoup se sont par exemple demandé pourquoi Facebook ne l’avait pas activé la veille, lors de l’attentat qui avait frappé Beyrouth. Après les attentats de Bruxelles, le 22 mars, de nombreux internautes ont critiqué ce qu’ils ont considéré être un manque de réactivité de la part de Facebook, qui a mis trois heures à lancer le dispositif.

La communauté plus impliquée

Pour répondre à ces critiques et améliorer ce dernier, Facebook vient donc de mettre en test un nouveau mode de fonctionnement pour son safety check. Jusqu’ici, le dispositif était activé de façon relativement artisanale : chaque crise nécessitait un développement technique spécifique, ainsi que la rédaction d’un message adapté dans la langue de la zone affectée ; ce qui explique qu’il fallait parfois plusieurs heures pour le déployer.

Pour résoudre ce problème, Facebook a développé un outil permettant à son équipe de remplir toutes les informations nécessaires au lancement du safety check, sans avoir besoin de savoir programmer. Ce qui signifie donc qu’un nombre bien plus important de personnes, au sein de Facebook, sera en mesure d’activer ce système. Cet outil « permettra aux équipes formées, à travers tous les fuseaux horaires, d’activer le safety check à n’importe quelle heure pour n’importe quel événement dans le monde, sans avoir à dépendre d’un ingénieur pour le faire », explique Peter Cottle, le créateur du safety check, sur un blog de l’entreprise.

Concernant le choix des crises nécessitant le déploiement du dispositif, Facebook envisage d’impliquer davantage ses utilisateurs. Dans une version test, ce sont les utilisateurs eux-mêmes qui inviteront leurs amis à se signaler « en sécurité » sur le réseau social. « De cette façon, c’est la communauté qui diffuse le safety check, et pas Facebook », a expliqué Peter Cottle à USA Today.

Depuis janvier, le safety check a été activé 17 fois, affirme Facebook, contre 11 fois les deux années précédentes. Plus d’un milliard de personnes ont ainsi reçu des nouvelles de leurs contacts lors de crises.