Dans le quartier d’Abasand, à Fort McMurray, dévasté par le feu. | POOL / REUTERS

Les émanations de gaz toxiques et les particules dans l’air dans des quartiers de Fort McMurray (province de l’Alberta, ouest du Canada) les plus dévastés par le feu, ont obligé lundi 30 mai les autorités à décaler le retour d’environ 9 000 habitants.

Pour une majorité des 100 000 personnes évacuées en toute urgence début mai de la région de Fort McMurray en raison du gigantesque feu de forêts, le retour reste programmé sur deux semaines à compter du 1er juin sur une base volontaire, a annoncé lundi la première ministre de l’Alberta, Rachel Notley.

Emanations de dioxine ou d’arsenic

Dans les trois quartiers détruits de 70 à 90 % – Beacon Hill, Waterways et Abasand – le retour des habitants est repoussé, soit les habitants des près de 500 maisons qui n’ont pas brûlé. C’est également le cas pour la bourgade d’Anzac plus au sud de Fort McMurray.

Une clôture de 30 kilomètres a été érigée pour boucler les zones dévastées par le feu dans Fort McMurray en attendant que les services habilités retirent les décombres et sécurisent les quartiers. Dans les logements où tout a brûlé autour, une épaisse couche de cendres risque de dégager des émanations de dioxine ou d’arsenic, estiment les services sanitaires de la province.

Aux 9 000 personnes qui doivent patienter, s’ajoutent les personnes les plus sensibles et susceptibles de souffrir de troubles respiratoires. Le gouvernement demande aussi aux familles avec des enfants de moins de 7 ans, et aux seniors d’éviter de revenir dans Fort McMurray.

Si l’hôpital qui a pu être sauvé des flammes est entièrement nettoyé, il n’est pas prévu d’être pleinement opérationnel avant le 21 juin, a précisé Rachel Notley. L’aéroport est prévu de reprendre les vols commerciaux le 10 juin.

Depuis le déclenchement du feu le 1er mai à Fort McMurray, 579 946 hectares de forêts et de broussailles ont brûlé dans la région.

Les paysages d’apocalypse dans la zone de l’incendie à Fort McMurray
Durée : 00:46