Franck Lavier, le 1er juin 2008. | DAMIEN MEYER / AFP

Une enquête préliminaire a été ouverte à l’encontre de Franck Lavier, l’un des acquittés de l’affaire d’Outreau, pour « agressions sexuelles et viols » présumés sur sa fille de 17 ans, a annoncé mercredi 8 juin le parquet de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).

Les auditions de sa fille Cassandra menées depuis quelques jours dans le cadre de cette enquête préliminaire mettent en cause Franck Lavier pour plusieurs faits récents d’agression sexuelle et de viol, a précisé le parquet, confirmant une information d’i-Télé. Franck Lavier, 37 ans, a été placé en garde à vue dans la matinée et est entendu depuis, a ajouté le parquet.

Il fait partie, avec sa femme, Sandrine, des accusés d’Outreau, et a été condamné en 2004 par la cour d’assises de Saint-Omer (Pas-de-Calais) à six ans de prison pour le viol de sa belle-fille et des agressions sexuelles sur quatre enfants. Il a ensuite été relaxé devant la cour d’appel de Paris en 2005.

Condamnation pour violences habituelles

En 2011, deux des cinq enfants Lavier, un garçon et une fille de 10 et 11 ans – qui ont été placés durant l’incarcération de leurs parents dans l’affaire d’Outreau – ont dénoncé des maltraitances sans caractère sexuel, après avoir fugué et avoir été placés chez une assistante maternelle.

Une vidéo datant de mars 2009 – prise lors d’une fête arrosée et mettant en scène des adultes plus ou moins dénudés simulant des actes sexuels en présence d’enfants – a ensuite été saisie au domicile des Lavier, lors d’une perquisition consécutive à la découverte de ces faits.
Par la suite, de nouvelles perquisitions ont permis de découvrir d’autres photos et vidéos d’une demi-douzaine de soirées similaires, entre 2008 et 2009.

Les époux Lavier ont été condamnés à dix et huit mois de prison avec sursis pour violences habituelles, mais relaxés du chef de corruption de mineurs.

Le dossier de pédophilie d’Outreau a éclaté en février 2001. Il a abouti à un fiasco judiciaire, après deux procès aux assises en 2004 et 2005. Treize des dix-sept accusés ont été acquittés, après parfois trois ans de détention provisoire.