Eden Hazard, Belgique. | FRANCOIS LENOIR / REUTERS

  • Le favori : la Belgique

Rarement les Diables rouges auront été aussi attendus à l’heure d’attaquer un grand tournoi. Finaliste surprise lors de l’Euro 1980, la Belgique vise au moins le même objectif sur le sol français. Emmenés par une escouade de talents offensifs, d’Eden Hazard à Kevin De Bruyne en passant par Yannick Ferreira-Carrasco, les hommes de Marc Wilmots ont gagné en expérience après un Mondial un poil décevant, et l’élimination en quart contre l’Argentine.

Problème pour le sélectionneur, son assise défensive risque de souffrir de plusieurs forfaits, dont celui de son capitaine Vincent Kompany, et c’est avec une charnière au moins aussi expérimentale que celle de leur voisin français que les Belges vont s’avancer vers la conquête, d’abord de la première place de ce groupe, et puis, l’appétit venant en mangeant, vers d’autres sommets...

Le joueur à suivre : Eden Hazard. Celui qui avait été élu meilleur joueur de Premier League l’an dernier sort d’une saison difficile, pourrie par des relations devenues difficiles avec son ex entraineur José Mourinho. Mais c’est justement à cause de ce sentiment d’inaccompli qu’Hazard peut vraiment exploser lors de cet Euro. Il lui faudra simplement se fondre dans l’impressionnant ballet offensif des Diables, et trouver le bon équilibre avec son partenaire préférentiel, Kevin De Bruyne.

Gianluigi Buffon, Italie. | VINCENZO PINTO / AFP

  • L’outsider : l’Italie

La Squadra Azzura claudique. Privée elle aussi de plusieurs joueurs importants, surtout au milieu de terrain où Marco Verratti et Claudio Marchisio font faire défaut, l’Italie aura fort à faire pour défendre son statut de vice-championne d’Europe en titre. La grande crainte du côté du sélectionneur Antonio Conte, qui a déjà signé à Chelsea pour la saison prochaine (et y retrouvera donc un certain Eden hazard), est plutôt de revivre une élimination prématurée, comme lors du Mondial 2014 (premier tour). En manque d’un grand attaquant depuis que Mario Balotelli a légèrement perdu ses moyens, les Italiens pourront toujours compter sur leur défense Juventus, avec Chiellini, Bonucci et Barzaglie, pour ennuyer leurs concurrents.

Le joueur à suivre : Gianluigi Buffon. L’inamovible portier italien rêve peut être d’une carrière à la Dino Zoff, vainqueur à 40 ans du Mondial 1982. Champion du monde 2006, vice-champion d’Europe 2012, plus de 156 sélections au compteur, Buffon reste du haut de ses 38 ans l’un des meilleurs gardiens au monde, et l’une des dernières véritables garanties d’une Italie amoindrie.

Zlatan Ibrahimovic, Suède. | JONATHAN NACKSTRAND / AFP

  • Les trouble-fêtes : la Suède et l’Irlande

Qualifiés à l’issue d’un barrage maitrisé contre le Danemark, la Suède compte évidemment sur son Zlatan Ibrahimovic national pour bousculer la hiérarchie, voire plus. Le désormais ex Parisien a déjà fait parler de lui, avant même de chausser les crampons, avec la sortie d’un documentaire relatant ses années de jeunesse (sobrement titré « Becoming Zlatan »), et avec une étonnante interview au Monde, pleine de déclarations mi figue mi raison laissant toujours deviner la taille du melon du garçon.

L’Irlande jouera au contraire des Suédois sur la force de son collectif plutôt que sur celle d’une individualité. Revenus au premier plan après des années de disette, les Irlandais et leur expérimenté sélectionneur Martin O’Neill sont les derniers de la colonie britannique à entrer en lice (rappelons que seuls les pauvres Ecossais regardent l’Euro à la maison, un peu seuls sur l’archipel...). Toujours difficiles à manoeuvrer, nul doute qu’ils sauront user de leur fighting spirit pour troubler quiconque se dressera sur leur passage.

Joueurs à suivre : Hum... Robbie Keane, parce qu’il a 35 ans, qu’il joue au Los Angeles Galaxy, mais qu’il va tout donner pour son dernier tour de piste en vert. Ah et oui, il y a aussi ce jeune attaquant prometteur, dont les spécialistes disent le plus grand bien, un certain Zlatan Ibrahimovic. Apparemment, il pourrait faire se lever les foules.