Hillary Clinton, le 14 juin à Pittsburgh en Pennsylvanie. | JEFF SWENSEN / AFP

Une dernière victoire pour le symbole. Hillary Clinton a remporté mardi 14 juin le dernier scrutin des primaires démocrates à Washington. L’ancienne secrétaire d’Etat a été déclarée gagnante dès la clôture des bureaux de vote. Elle avait déjà scellé l’investiture la semaine dernière en dépassant le nombre de délégués requis pour être désignée lors de la convention de Philadelphie, du 25 au 28 juillet.

Au total, des primaires ou des « caucus » (assemblées d’électeurs) ont été organisés dans les 50 Etats américains, les cinq territoires non incorporés (Porto Rico, Samoa, Iles Vierges, Guam, Iles Mariannes du Nord) ainsi qu’à Washington D.C., dont le statut juridique est à part. Les démocrates de l’étranger ont également été consultés. Mme Clinton a remporté 34 de ces 57 scrutins.

Sanders conditionne son ralliement

Dans la soirée de mardi, elle rencontré son adversaire à l’investiture Bernie Sanders. Le sénateur du Vermont ne s’est pas officiellement déclaré vaincu. Il semble négocier son ralliement formel, qui pourrait se traduire par la « libération » de ses délégués à la convention, afin de pouvoir symboliquement désigner à l’unanimité Mme Clinton.

Il a détaillé ses conditions lors d’une conférence de presse à Washington. Il réclame en premier lieu une réforme du système des primaires : « Il est grand temps de lancer une transformation fondamentale du parti démocrate. »

M. Sanders souhaite ouvrir les consultations populaires aux électeurs indépendants, et non seulement aux Américains qui s’inscrivent sur les listes électorales comme démocrates, ce qui est actuellement le cas dans de nombreux Etats. Il demande aussi au parti de soutenir l’inscription sur les listes électorales le jour-même des scrutins.

Le sénateur a ensuite réclamé la désignation d’une nouvelle direction du parti afin de remplacer notamment la présidente actuelle, Debbie Wasserman Schultz, contestée par son camp en raison de son biais perçu en faveur de Hillary Clinton.

Et il a enfin appelé à la suppression du statut de superdélégué, ces élus et responsables du parti démocrate qui ont le droit de voter à la convention d’investiture, sans être liés par les résultats des primaires. La plupart soutiennent cette année Hillary Clinton, ce que Bernie Sanders juge antidémocratique.

« A la convention, nous devons approuver le programme le plus progressiste jamais adopté », a-t-il par ailleurs martelé. Ses revendications incluent l’interdiction de la fracturation hydraulique ou l’augmentation du salaire minimum à 15 dollars par heure – l’ancienne secrétaire d’Etat évoque 12 dollars.