La fille du président angolais José Eduardo dos Santos a été nommée, jeudi 2 juin, par son père à la tête du conseil d’administration du géant national des hydrocarbures, Sonangol. Isabel Dos Santos, déjà considérée comme la femme la plus riche d’Afrique, a déclaré qu’elle veillerait « à la transparence » dans le management de l’entreprise, responsable de la gestion des réserves de pétrole et de gaz de l’Angola.

La femme d’affaires de 43 ans, dont la fortune estimée à 3,3 milliards de dollars (3 milliards d’euros) serait en grande partie placée au Portugal, l’ancienne puissance coloniale de l’Angola, détient déjà 25 % du capital de la principale compagnie de téléphonie mobile Unitel et d’importantes parts dans la banque BIC. Au Portugal, elle contrôle environ 19 % de la banque BPI et près de 30 % de l’opérateur de télécommunications NOS. Elle a obtenu cette semaine le feu vert des autorités namibiennes pour créer la Bank BIC Namibia, dont la maison mère se trouve en Angola.

Isabel dos Santos est accusée par ses détracteurs d’avoir fait fortune grâce à la protection de son père, qui dirige d’une main de fer l’Angola depuis 1979. Dans un communiqué, elle assure que la nouvelle équipe de Sonangol va « diminuer le coût de production et optimiser les ressources en vue d’augmenter la compétitivité internationale du secteur pétrolier angolais ».

Deuxième producteur d’or noir en Afrique après le Nigeria, le pays subit de plein fouet l’impact de l’effondrement du prix du baril qui a fait chuter sa monnaie et assèche ses finances. Il a été contraint en avril de demander l’assistance financière du Fonds monétaire international.