Une note d’alerte, émanant de la cellule antiterroriste belge et faisant état du départ de Syrie vers l’Europe de personnes liées à l’organisation de l’Etat islamique (EI), a été adressée à tous les services de police, a indiqué la presse belge, mercredi 15 juin. Cette note contient des informations sur deux groupes de djihadistes qui auraient quitté la Syrie et se prépareraient à commettre des attentats en Belgique et en France. Elle a été transmise au ministère de l’intérieur français.

Les autorités belges ont indiqué qu’il s’agit là « d’informations non contextualisées » qui n’ont « en tant que telles aucun impact direct sur le niveau de la menace actuel ». L’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM), qui dépend du ministère de l’intérieur belge et a fait état de cette alerte, a expliqué dans un communiqué recevoir « de nombreuses informations », qui doivent être « analysées et contextualisées » pour faire éventuellement évoluer le niveau de la menace pesant sur la Belgique, qui est actuellement de 3 sur une échelle de 4.

Une expertise en cours

Le ministère de l’intérieur français observe la même prudence que son homologue belge, soulignant que « tous les éléments doivent être analysés ». Une expertise est d’ailleurs en cours pour analyser la valeur des renseignements qu’elle comporte. « On sait que la menace est très forte, notre vigilance est de tous les instants », ajoute la Place Beauvau.

« On sait qu’il y a des membres combattants qui reviennent », a rappelé lors d’un point presse le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll. « C’est autant lié au recul de l’Etat islamique aujourd’hui qu’à, peut-être (…), une volonté de s’organiser pour pouvoir revenir en Europe et faire des attentats », a-t-il ajouté, précisant toutefois ne pas avoir d’information sur le sujet.

« L’État islamique avait besoin de victoires médiatiques »
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