Olivier Giroud pendant le match contre la Roumanie, le 10 juin. | FRANCK FIFE / AFP

  • C’est aujourd’hui

GROUPE A : Albanie-Suisse (samedi 11 juin - 15 heures à Lens). Nous l’écrivions hier dans la première gazette, aucune raison de ne pas se répéter ce matin : les charmes de cet Euro 2016 à vingt-quatre seront visibles dès l’entame de la compétition.

D’abord avec cette improbable affiche entre la Nati et les Rouge et Noir de l’Albanie. Les Suisses viseront forcément les trois points face au petit poucet du groupe, même si il ne faut pas le dire trop fort, surtout avec Lorik Cana dans les parages. Pour les Aigles des Balkans, tout autre résultat qu’une défaite serait « i mrekullueshëm », c’est-à-dire « formidable » dans la magnifique langue d’Ismaël Kadaré.

GROUPE B : Galles-Slovaquie (samedi 11 juin - 18 heures à Bordeaux). Suite du menu découverte avec ce duel de bizuths entre Gallois et Slovaques. Sans préjuger de l’intensité de la rencontre, on peut déjà être sûr que le spectacle sera au rendez-vous au niveau capillaire, entre le chignon de Gareth Bale, les nouveaux cheveux blonds peroxydés d’Aaron Ramsey et la crête de Marek Hamsik.

« Il y a quelque chose d’un peu irréel d’être présents ici », avouait d’ailleurs l’attaquant du Real depuis son camp de base à Dinard, Bretagne. « Nous attendions cela depuis tellement longtemps. Avant, les grands tournois, je les regardais à la télé, chez moi. » Nul doute que le Madrilène trouverait qu’une première victoire serait « godidog », c’est-à-dire « magnifique » dans la formidable langue de Tom Jones.

Aaron Ramsey et ses nouveaux cheveux se font tirer le portrait. | DAMIEN MEYER / AFP

GROUPE B : Angleterre-Russie, (samedi 11 juin - 21 heures à Marseille). Le premier choc du tournoi, dont on espère qu’il ne débordera pas en dehors de la pelouse du Vélodrome. Les Anglais, qui ne font jamais rien comme les autres, restent les seuls vainqueurs européens d’une Coupe du monde (en 1966) qui n’ont jamais réussi à remporter le trophée Henri Delaunay d’un Euro. Revigorés par l’arrivée d’une génération biberonnée aux succès en Premier League, ils défient une Sbornaïa amoindrie par les récents forfaits de ses hommes du milieu, Denisov et Dzagoev.

Angleterre - Russie : 0-1, c’est aussi le score du jour proposé par l’Observatoire du football CIES. Ce match oppose les deux équipes avec le moins de joueurs évoluant dans des championnats étrangers : 0 pour l’Angleterre et 1 pour la Russie. Le seul expatrié côté russe est Roman Neustädter (Schalke 04), d’origine allemande et fraîchement naturalisé.

Les Anglais travaillent un schéma tactique révolutionnaire avec deux gardiens de but. | LEE SMITH / REUTERS

  • C’était hier

GROUPE A : France-Roumanie : 2-1. Deux ans après leur dernier match en compétition officielle, les Bleus ont pu mesurer la différence qu’il y avait entre un grand tournoi et des matchs amicaux, fussent-ils de préparation. Dans une rencontre âpre, que les hommes de Didier Deschamps ont parfois joué à l’envers face une Roumanie surprenante, il a fallu le génie de Dimitri Payet pour délivrer le Stade de France, d’une merveille de frappe en lucarne à la 89e minute.

Auparavant, si les tricolores pensaient avoir fait le plus dur avec l’ouverture du score de Giroud, sur une passe de Payet, l’égalisation roumaine signée Stancu, sur un penalty concédé 10 minutes plus tard par un Patrice Evra bien maladroit, a ramené l’équipe de France sur terre. Là où elle a même manqué de se fracasser pour son entrée en lice dans « son » Euro.

Nul doute que le sélectionneur, comme les supporteurs tricolores, saura apprécier ce précieux succès à sa juste valeur. Nul doute que les stars annoncées de cette sélection, un Griezmann épuisé et un Pogba hors du coup, tous deux remplacés en cours de rencontre, auront à cœur de se hisser au niveau de leur camarade réunionnais. Pourquoi pas lors du match contre l’Albanie, mercredi 15 juin, à Marseille.

  • C’est vu

Des supporteurs anglais et les forces de sécurité, le 9 juin devant un pub à Marseille. | LEON NEAL / AFP

La Canebière s’y préparait depuis le tirage au sort, les supporteurs anglais ont débarqué dans la cité phocéenne avant le match contre la Russie, samedi à Marseille. Depuis jeudi soir, huit personnes ont été interpellées lors de divers incidents avec la police.

  • C’est dit

« Quand je chante, c’est un désastre mais j’y mets tout mon cœur, toute mon envie et parfois cela sonne presque bien. » Sergio Ramos est un garçon lucide. Le défenseur de la Roja, l’équipe espagnole, avait déjà fait une petite incursion dans le monde de la chanson, en enregistrant en 2014 le mémorable A qui puis-je raconter mes peines. Sans attendre une réponse à sa complainte, le Madrilène a remis le couvert, cette fois avec un solo remarqué qui lance l’hymne officiel de l’Espagne pour l’Euro, La Roja baila (La Roja danse).

Niña Pastori y Sergio Ramos cantan el nuevo himno de "La Roja"
Durée : 03:55

L’effort est louable, il est toutefois assez loin d’atteindre le sommet d’émotion et d’incrédulité mêlées, c’est-à-dire de poésie, du Soli Solitude de Joël Bats. Surtout quand le gardien de l’équipe de France, champion d’Europe 1984, sortait le grand jeu devant ses coéquipiers médusés, juste avant de partir au Mondial 1986.

Joël Bats - Soli Solitude
Durée : 04:20

  • C’est bonus

« Mae hyn yn y Gymraeg » Les Gallois découvrent l’Euro, autant en profiter pour faire connaissance avec leur gardien remplaçant, Owain Fô Williams, qui est également peintre (il prépare une exposition pour cet été) et guitariste amateur à ses heures perdues, lesquelles semblent nombreuses en équipe nationale.

Depuis sa première sélection en 2009, le gardien d’Inverness a passé six ans sur le banc avant de participer enfin à un match avec les Diables rouges. Et tant qu’à voyager, autant le faire en version orginale, en gallois, notre nouvelle langue préférée à égalité avec l’albanais (en attendant l’Islande qui joue mardi) :

Cyfweliad Owain Tudur Jones gyda golwr Cymru, Owain Fôn Williams cyn Ewro 2016.
Durée : 05:35

« Confusion is sex ». De quoi Super Victor est-il le nom ? De la mascotte de l’Euro, oui, mais aussi d’un sex toy bien référencé sur les moteurs de recherche de la toile, comme le révèle le journal anglais The Guardian. L’instance dirigeante du football continental a délicatement fait savoir que ces joujous là n’étaient « pas produits par l’UEFA. » Rappelons que le blase du petit garçon avec cape et sourire en plastique a été choisi par sondage, Super Victor ayant recueilli 48 % des voix, devant les deux autres propositions, Goalix (27 %) et Driblou (25 %).

Super Victor, tel qu’en lui même. | PHILIPPE LOPEZ / AFP