Les membres de la Ligue arabe, rassemblés au Caire en présence du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (au centre à gauche), ont voté samedi une résolution soutenant l’initiative française d’une conférence internationale à Paris sur le Proche-Orient. | AFP

Les ministres arabes des affaires étrangères, rassemblés au Caire en présence du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ont voté samedi 28 mai une résolution soutenant l’initiative française d’une conférence internationale à Paris sur le Proche-Orient.

Au cours d’une réunion extraordinaire de la Ligue arabe, ils se donc sont officiellement prononcés la mise en place de pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens. A cette occasion, le secrétaire général de l’organisation, Nabil Al-Arabi, a toutefois qualifié l’Etat hébreu de « dernier bastion du fascisme, du colonialisme et de la discrimination raciale dans le monde ».

Opposition israélienne

En visite en Israël et dans les Territoires palestiniens du 21 au 24 mai, le premier ministre français Manuel Valls s’était heurté à l’opposition israélienne sur ce projet, son homologue Benjamin Nétanyahou proposant à la place des discussions bilatérales à Paris.

Une offre rejetée par Mahmoud Abbas, qui estiment que les dirigeants du pays paralysent le débat. « Nous avons beaucoup essayé avec le gouvernement israélien de faire appliquer des traités signés et de faire respecter nos engagements et les leurs, mais ils refusent », a-t-il affirmé samedi.

« Solution à deux Etats »

Le constat français est que les négociations directes israélo-palestiniennes n’ont mené nulle part ces dernières années et que le statu quo menace de dégénérer en une nouvelle escalade. Paris souhaite donc remobiliser la communauté internationale autour d’une « solution à deux Etats » à la faveur d’une grande conférence qui aurait lieu à l’automne en présence des Israéliens, des Palestiniens et des grands acteurs concernés par ce dossier.

Pour en jeter les bases, les chefs de la diplomatie d’une vingtaine de pays et les représentants de grandes organisations internationales doivent se retrouver prochainement. Ce rendez-vous est programmé en l’absence des deux parties directement impliquées afin de ne pas vouer d’emblée l’effort à l’échec.