UNE VIDÉO : « Border Lines », par le trio du pianiste Stéphane Tsapis

STEPHANE TSAPIS TRIO - BORDER LINES (Official Music Video)
Durée : 04:09

Sur les chaînes de diffusion de contenus vidéos, comme YouTube ou Dailymotion, le jazz contemporain est plutôt rare, par rapport à la masse des documents concernant le rock, la pop ou la grosse variété R’n’B américaine. Et lorsqu’il est présent, c’est généralement sous forme de films, de concerts, ou de documentaires. Du coup, la mise en image de Border Lines, par le trio du pianiste Stéphane Tsapis, constitue une jolie surprise. La composition est tirée de l’album du même nom, récemment publié par Cristal Records/Harmonia Mundi. Le réalisateur Benjamin Travade, à mille lieux du montage frénétique qui prévaut dans les vidéos musicales, nous fait passer d’une danseuse, Clara Freschel, corps mouvant en quasi-ombre chinoise dans un halo, à un personnage porteur d’une valise. Il l’ouvre, lentement… Photographie en noir et blanc, sens du cadre, soin apporté à la relation entre l’image et la musique, d’abord interprétée par Tsapis, bientôt rejoint par le contrebassiste Marc Buronfosse et le batteur Arnaud Biscay. Sylvain Siclier

DEUX CONCERTS : les violonistes Leonidas Kavakos et David Garrett à Paris

Le violoniste germano-américain David Garrett. | DR

Semaine faste à Paris, qui accueille deux violonistes exceptionnels : le Grec Leonidas Kavakos, le 25 mai, à la Philharmonie de Paris, et le germano-américain David Garrett, le 28 mai, au Théâtre des Champs-Elysées. Deux virtuoses à chevelure ! C’est en effet derrière un rideau capillaire que le Grec a joué, en février 2015, un Deuxième concerto de Prokofiev plein de fougue et d’étoiles. Quant au charismatique Garrett, ses différentes coupes et coiffures font depuis longtemps la joie de ses « followers », qu’ils soient férus de musique classique, de jazz ou de pop. Kavakos jouera l’expressionniste Deuxième concerto de Bartók, après une création mondiale de Richard Dubugnon et la Sixième symphonique de Chostakovitch par l’Orchestre de Paris sous la direction de son chef, Paavo Järvi. Accompagné par le pianiste Julien Quentin, David Garrett interprétera la Sonate de Franck, avant un florilège de pièces virtuoses et fantasques, répertoire dans lequel il excelle. Marie-Aude Roux

Concert avec Leonidas Kavakos, Philharmonie de Paris, Grande salle. Tél. : 01-44-84-44-84. Mercredi 25 mai, à 20h30. De 10 € à 40 €. Concert avec David Garrett, Théâtre des Champs-Elysées. Tél. : 01-49-52-50-50. Samedi 28 mai, à 20 heures. De 5 € à 75 €.

TROIS FESTIVALS :

  • Festival « Indigènes » à Nantes, du 25 au 28 mai

Festival Indigènes, au Stereolux à Nantes, du 25 au 28 mai. | DR

C’est un tour du monde de la jeune garde rock auquel nous convie le festival Indigènes, à Nantes (Loire-Atlantique). Pour sa 4e édition, la manifestation organisée du 24 au 28 mai par l’équipe de la salle Stereolux, tranche encore une fois au travers d’une programmation où le rock garage et ses dérivés (électro, pop, folk psychédélique…) se décline sans frontières, avec 19 groupes issus de 12 nationalités différentes. Les amateurs d’exotisme binaire en auront pour leur compte avec The Dizzy Brains, en provenance de Madagascar et les acidulés espagnols de Mujeres (le 26), le poète Juan Wauters d’Uruguay, les Péruviens de Dengue Dengue Dengue, le trio psychédélique anglais tout en verve de Yak, les Allemands de Cavern of Anti-Matter, les Néo-zélandais de NO ZU, ou encore les Néerlandais de Bombay (fausse piste, donc). L’hexagone n’est pas en reste, avec notamment les très en vogue esthètes catalans The Limiñanas et le post-punk mordant des parisiens Frustration (le 26), la pop urbaine et synthétique de Grand Blanc (le 28), ou encore les coqueluches locales The Slow Sliders (le 27) et Pegase (le 28). En ouverture, l’exposition gratuite Papiers Sonores présentera des dessins de concerts réalisés par des bédéistes nantais (Hervé Tanquerelle, Benjamin Adam, Cyril Pedrosa…), accompagné bien entendu de performances scéniques, avec les groupes Usé (Amiens) et Messer Chups (Russie). Franck Colombani

Festival Indigènes, au Stereolux à Nantes (Loire-Atlantique), du 25 au 28 mai. De 12 € (carte Stereolux) à 16,60 € (prévente).

  • « Jazz à Saint-Germain-des-Prés », à Paris, jusqu’au 31 mai

Affiche de la 16e édition du festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés. | DR

Organisé dans une dizaine de lieux, du 19 au 31 mai, le festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés met la note bleue à l’honneur, dans ce quartier parisien où il a vécu ses temps mythiques dans les années d’après-guerre jusqu’aux années 1970. La 16e édition du festival a été inaugurée le 19 mai par le pianiste Jacky Terrasson. Parmi les soirées à venir, on trouvera dès ce lundi 23 mai, au Théâtre de l’Odéon, la rencontre du pianiste Yaron Herman et du batteur Ziv Ravitz, avec notamment le saxophoniste et clarinettiste Michel Portal et le guitariste et chanteur -M-. Suivront le trio du trompettiste Stéphane Belmondo, pour un répertoire en hommage à Chet Baker, mardi 24, au Musée de Cluny ; une soirée gospel avec le Golden Gate Quartet et la chanteuse Sister Grace, mercredi 25, en l’église Saint-Sulpice ; le pianiste Ray Lema, jeudi 26, à la Maison des cultures du monde, où est programmé le lendemain (vendredi 27 mai), Portal en trio ; China Moses, lundi 30 mai, à l’université Paris-Sorbonne… S. Si.

Jazz à Saint-Germain-des-Prés, dans divers lieux du quartier parisien. Jusqu’au 31 mai. De 10 € à 40 €.

  • « Rush », à Rouen, du 27 au 29 mai

Affiche du festival Rush, à Rouen, du 27 au 29 mai. | PHOTOGRAPHIE: CHARLES FRÉGER

Produit par Le 106, scène de musiques actuelles de la métropole de Rouen (Seine-Maritime), le festival Rush est organisé dans le vaste espace de la presqu’île Rollet, au sud de la ville. Trois jours durant, du vendredi 27 au dimanche 29 mai, avec un démarrage dans l’après-midi, le site recevra une petite trentaine de groupes pop, rock et électro dans trois espaces, « le dancing », « le haut-parleur », « la grande scène », avec en fin de soirée vendredi et samedi, la projection d’un film de Kelly Reichardt (Wendy & Lucy, 2009, vendredi ; Old Joy, 2007, samedi). Parmi les formations au programme, Mocke Trio, Pain-Noir, Marietta, Rover, Eddy Crampes, Eric Chenaux, Nord, Katerine, Jim Yamouridis, Bertrand Belin, Helena Hauff… S. Si.

Rush, presqu’île Rollet, à Rouen (Seine-Maritime), du 27 au 29 mai. Tél. : 02-32-10-88-60. Entrée libre.

À RÉSERVER : The Divine Comedy en tournée à partir de fin octobre, après un nouvel album le 2 septembre

Pochette de « Foreverland », nouvel album de The Divine Comedy, à paraître le 2 septembre. | DR

Voilà plus de vingt-cinq ans que l’auteur, compositeur et interprète irlandais Neil Hannon s’évertue à donner ses lettres de noblesse à la pop britannique. Orchestral, baroque, romantique et lettré, son art délicat de la composition s’est distingué sur une dizaine d’albums, dont les joyaux Liberation (1993), Promenade (1994) et Absent Friends (2004). Il nous revient, après six ans d’absence, avec un nouvel opus intitulé Foreverland, à paraître le 2 septembre. Selon son géniteur, il y est question, au travers de ces douze compositions inédites, de « rencontrer l’âme sœur, vivre ensuite heureux pour toujours… et puis ce qui vient après… annonce-t-il avec son humour particulier teinté d’ironie. Préparez-vous au tube le plus historiquement inapproprié de l’été. » Fidèle à l’hexagone - le public français le lui rend bien –, le gentleman francophile (une des chansons du nouvel album s’intitule Napoleon Complex) traversera la Manche cet automne, pour une tournée de près de 19 dates, s’étalant du 27 octobre 2016 au 1er février 2017. F. C.

The Divine Comedy - The Frog Princess
Durée : 04:01

The Divine Comedy en concert le 27 octobre à Nantes (Stereolux), le 28 à La Rochelle (La Sirène), le 30 à Biarritz (Atabal), le 2 novembre à Feyzin (Le Radiant), le 3 à Grenoble (MC2), le 4 à Clermont-Ferrand (La Coopérative de Mai), le 6 à Toulouse (Bikini), le 7 à Nîmes, (Paloma), le 8 à Marseille (Le Silo), le 10 à Dijon (Théâtre de Dijon), le 12 à Reims (La Cartonnerie), le 13 à Nancy (L’Autre Canal), le 14 à Lille (Théâtre Sebastopol), le 16 à Caen (Le Cargö), le 17 à Rouen (Le 106), les 24 et 25 janvier.2017 à Paris (Les Folies Bergère), le 28 janvier à Strasbourg (La Laiterie), le 1 février 2017 à Bordeaux (Théâtre Fémina). Sur le web : www.thedivinecomedy.com