Vous ne connaissez pas encore « Downton Abbey » ou « Grand Hôtel » ? Vous aimez le mélange d’horreur et d’humour noir ? Vous avez une préférence pour le fantastique ? Cette semaine, quels que soient vos penchants, vous trouverez certainement votre bonheur parmi ces cinq propositions.

« Peaky Blinders », saisons 1 et 2 : du pur cinéma

Peaky Blinders, la saison 2 - ARTE
Durée : 01:40

Tandis que BBC2 diffuse le troisième volet de la très cinématographique série historique « Peaky Blinders », Netflix propose, depuis le 31 mai, d’en voir ou revoir les deux premières saisons. Réalisation somptueuse, interprétation impeccable, « Peaky Blinders » retrace l’ascension d’un chef de bande mafieux de Birmingham l’industrielle au début du XXe siècle telle que se l’imagine le créateur de la série, Steven Knight, après en avoir entendu parler toute son enfance par ses parents. Corruption et luttes de pouvoir, violence chorégraphiée et amours contrariées, écartèlements mélodramatiques entre culture des bas-fonds et ambition, bande-son signée Nick Cave, P. J. Harvey et Arctic Monkeys… Le tout va crescendo, la deuxième saison se révélant encore meilleure que la première. Martine Delahaye

« Peaky Blinders », série créée par Steven Knight. Avec Cillian Murphy, Charlotte Riley, Noah Taylor, Tom Hardy. Les deux premières saisons sur Netflix.

L’intégrale de « Grand Hôtel » : plus « soap » que saga historique

Grand Hotêl - Bande annonce
Durée : 00:48

L’intégrale de la série espagnole « Gran Hotel » (« Grand Hôtel » en français) vient de sortir. Bien que pariant nettement plus sur la sentimentalité et la simplicité des rapports humains que « Downton Abbey », « Grand Hotel » pourrait néanmoins être du goût de de ceux qui sont attirés par les drames costumés. L’intrigue se situe toujours au début du XXsiècle, mais pour s’immerger, cette fois-ci, dans la vie quotidienne d’un hôtel de luxe où se plaît à séjourner l’aristocratie espagnole.

Comme dans « Downton Abbey », cette saga est ponctuée d’étapes historiques, comme, par exemple, le bouleversement induit par l’arrivée de l’électricité. Mais, alors que la comtesse douairière (Maggie Smith) s’en horrifiait dans « Downton Abbey », Doña Teresa Alarcon, la riche propriétaire du Grand Hôtel, s’enorgueillit, elle, d’être à la pointe extrême du progrès, organisant d’ailleurs une immense fête pour saluer ce prodigieux événement. Recherchant aussi à exposer les différences sociales, « Grand Hôtel » introduit ses caméras dans le monde des employés (femmes de chambre, serveurs, etc.) aussi bien que dans celui des prestigieux clients de la famille Alarcon, propriétaire de l’hôtel. La série vire cependant plus vers le « soap » que vers la saga historique en multipliant les œillades, les secrets, les trahisons, les amours impossibles, etc., et en s’ouvrant d’emblée sur un grave soupçon : l’assassinat d’une jeune femme de chambre. M.D.

« Grand Hotel », série créée par Ramón Campos (Esp., 2011-2015, 39 x 70 à 80 min). Intégrale éditée chez Koba Films (60 €).

L’intégrale de « Downton Abbey » : incontournable

Downton Abbey Season 6 Trailer Countdown
Durée : 05:16

Est-il encore besoin de présenter « Downton Abbey », série diffusée et primée à peu près dans le monde entier et qui raconte la vie, à partir des années 1910, de la famille Crawley et de leurs domestiques ? Si cette saga nous a procuré énormément de plaisir, rappelons, pour en sourire, le commentaire qu’en faisait l’une des journalistes du Guardian en 2014 : « Malheureusement, nos exportations culturelles les plus connues ne font que renforcer les stéréo­types sur le système de classes de la Vieille Angleterre. Ce que nous exportons là, c’est de la nostalgie, une obsession malsaine pour les classes sociales et une sorte de conservatisme particulièrement poussiéreux. » La preuve, ajoutait la journaliste britannique : « “Downton Abbey” est considérée à l’étranger comme plus proche d’un documentaire sur la Grande-Bretagne que d’une fiction de luxe, puisque même les Américains, qui adaptent si souvent les meilleures séries anglaises, ne l’ont pas fait pour celle-ci… » M. D.

Intégrale « Collector » de « Downton Abbey » (2010-2015), série créée par créée par Julian Fellowes. Intégrale « Collector » éditée chez Universal Pictures (139.99€).

« Preacher » : horreur et humour noir

PREACHER Season 1 TRAILER (2016) amc Series
Durée : 01:01

Lancée le 23 mai par OCS, vingt-quatre heures après sa diffusion sur AMC aux Etats-Unis, la série « Preacher » aura réussi l’un des épisodes pilotes les plus stupéfiants qui soient. A vrai dire, on n’y comprend pas grand-chose (des prêtres qui explosent en plein sermon, un vampire irlandais tombé d’un avion, un pasteur texan au passé trouble et à la violence surhumaine), mais on a assez vite très envie d’en savoir davantage : exactement ce qu’on demande à un « pilote ». Mélange assez sanglant d’horreur et de fantastique (avec une bonne dose d’humour noir : en même temps qu’un prêtre africain et un pope russe explosent en leur église, Tom Cruise – nous annonce une actualité télévisée – se désintègre devant une assemblée de scientologues), « Preacher » a été conçue à partir d’une bande dessinée et compte au sein de sa distribution les séduisants Dominic Cooper (dans le rôle principal de Jesse Cutler) et Ruth Negga, sa compagne (remarquée lors du dernier Festival de Cannes dans le film Loving, de Jeff Nichols). Renaud Machart

« Preacher », série créée par Evan Goldberg, Seth Rogen et Sam Catlin (EU, 2016, 10 x 55 min). Avec Dominic Cooper, Ruth Negga, Joseph Gilgun. Chaque lundi à 20 h 40 sur OCS City et en replay sur OCS Go.

« Drop Dead Diva » : du fantastique et d’excellentes actrices

Regarde Ca - Drop Dead Diva Saison 01 Episode 1
Durée : 04:18

Le mannequin Deb Dobkins – blonde, mince et pas très futée –, et l’avocate Jane Bingum – brune, ronde et très intelligente –, toutes deux mortes, se retrouvent ressuscitées, par une erreur de routage des services de régulation du Paradis, chacune dans la peau de l’autre. Sur ce fond léger et fantastique, « Drop Dead Diva » (2009-2014) déroule intrigues sentimentales au bureau (Grayson, l’ancien petit ami de Deb devenue Jane, y travaille) et séances au tribunal (avec des cas pénaux parfois absurdes). La série doit beaucoup à son actrice principale, l’excellente et attachante Brooke Elliott, et à ses rôles secondaires (Margaret Cho, grande comique de stand-up très irrévérencieuse de la scène américaine, notamment). Après l’avoir diffusée en exclusivité de 2010 à 2015, Teva n’a depuis cessé de faire de « Drop Dead Diva » le menu de ses après-midi. Cette semaine démarre la rediffusion de la sixième et dernière saison, avec, qui sait, la résolution du mystère triangulaire Deb/Jane/Grayson… R. Ma.

« Drop Dead Diva », saison 6, série créée par Josh Berman (EU, 2014, 13 x 42 min). Sur Teva, à partir du mercredi 7 juin à 17 h 15.