L’autoroute A10 près de Saran, en périphérie d’Orléans, complétement inondée. Près de 650 automobilistes se sont retrouvés bloqués par les intempéries. | GUILLAUME SOUVANT / AFP

De nombreuses localités du centre et de l’est de la France se sont réveillées les pieds dans l’eau, mercredi 1er juin, après la crue exceptionnelle de plusieurs cours d’eau. Les fortes pluies, qui ont provoqué d’importants dégâts ainsi que de nombreuses évacuations sur un grand quart nord-est du pays, se sont atténuées en cours de nuit en se décalant vers le sud en direction du Limousin et de l’Auvergne. Les intempéries n’ont fait ni blessé, ni mort.

Le département du Loiret était encore placé en alerte rouge aux inondations, par Météo France. Le Loir-et-Cher, la Seine-et-Marne ainsi que la Meuse, la Meurthe-et-Moselle et la Moselle restaient quant à eux en vigilance orange.

Carte de vigilance de Météo France, émise le 1er juin matin. | Météo France

  • Le Loiret le plus durement touché

Dans ce département, où il est tombé en 72 heures l’équivalent de 20 jours de précipitations, près des deux tiers des communes sont touchées par les crues. Les quelque 300 pompiers mobilisés ont procédé à plus de 2 000 interventions depuis le début des intempéries.

La préfecture a annoncé la suspension totale des cours et activités péri-scolaires mercredi. Trois établissements pour personnes âgées ont également dû être évacués. Près de 300 détenus de la centrale pénitentiaire de la commune périphérique de Saran ont dû être évacués.

Sur l’autoroute A-10, fermée depuis le péage de St-Arnoult-en-Yvelines en direction d’Orléans, 650 automobilistes se sont retrouvés bloqués. Environ 200 ont été transportés en camion militaire dans le chef-lieu du Loiret où la municipalité a installé un centre d’accueil dans le palais des sports.

Tout au long du cours du Loing, plusieurs localités étaient touchées par la crue proche de celle exceptionnelle de 1910, comme à Montargis, agglomération de 6 000 habitants.

  • Circulation des trains difficiles

Selon la SNCF, le « triangle Orléans-Tours-Vierzon » est affecté. Les intempéries affectent aussi les lignes TER Paris-Chartres et Paris-Orléans. Des suppressions et des retards ont été constatés.

En Moselle, la circulation des trains entre Thionville et le Luxembourg, interrompue depuis lundi, devrait rester perturbée plusieurs jours. Cette ligne est fréquentée chaque jour par 8 000 à 10 000 personnes, des travailleurs frontaliers notamment.

  • Perturbations en Ile-de-France

Le RER D, ainsi que la ligne R du Transilien entre Paris, Melun et Monterau étaient touchées, avec des retards et/ou des suppressions de trains.

En Seine-et-Marne, les cours ont été suspendus dans des établissements d’une cinquantaine de communes. Plusieurs centaines de pavillons ont été évacués mardi et des dizaines d’axes routiers coupés. En Essonne, un collège de 530 élèves a été évacué à Gif-sur-Yvette.

A Paris, la Seine est montée à 3 m 82 à 17 heures mardi. Elle devrait atteindre 4 m 30, ce qui entraîne la fermeture d’une partie des voies sur berges. Dans les départements franciliens, 2 344 interventions ont été réalisées, et 1 234 pompiers étaient mobilisés.