Parmi les quatorze candidats de la législative partielle dans la 1ère circonscription du Bas-Rhin, le représentant du mouvement « Ma Voix » recueille 4,25 % des voix. | FREDERICK FLORIN / AFP

Le candidat socialiste Eric Elkouby, arrivé largement en tête dimanche 22 mai au premier tour de la législative partielle dans la 1ère circonscription du Bas-Rhin. Il semble bien placé pour l’emporter et garder ainsi à gauche ce siège détenu par le PS depuis 19 ans.

M. Elkouby, un proche du député sortant Armand Jung – démissionnaire pour raisons de santé – a recueilli 30,48 % des suffrages, contre 19 % à son principal concurrent, Jean-Emmanuel Robert (Les Républicains, LR), qu’il affrontera donc en duel au second tour.

Faible participation

Le socialiste, qui est également conseiller départemental d’opposition et adjoint au maire de Strasbourg, était l’assistant parlementaire de M. Jung depuis 19 ans. Il réalise certes un score nettement inférieur aux 42 % obtenus par son mentor au premier tour en 2012, mais le résultat de son opposant de droite est également nettement en retrait par rapport aux 28 % obtenus par la candidate UMP en 2012.

Le scrutin, où s’alignaient pas moins de 14 candidats, a été marqué par une très faible participation, de 22,28 % seulement. Le Front national, représenté par Andrea Didelot, recueille de son côté 10,44 %, soit à peine mieux que les 9,40 % obtenus il y a quatre ans. Le candidat Europe Ecologie-Les Verts, Simon Baumert, a, quant à lui, frôlé les 10 % (avec 9,26 %), tandis que Laurent Py, de l’Union des démocrates indépendants a obtenu 7,64 %.

Mouvement « Ma Voix »

Parmi les neuf autres prétendants au siège de député, l’un des mieux placés, avec 4,25 % des voix, est le représentant du mouvement « Ma Voix », dont le programme est de relayer au Parlement la volonté des électeurs.

Ce mouvement, qui s’inscrit dans le contexte de forte défiance envers les partis « traditionnels, entendait tester à Strasbourg une démarche qu’il espère faire vivre l’an prochain partout en France, en proposant de voter « non pas pour une personne, mais pour une méthode » nouvelle de représentativité démocratique.

Dans une Alsace très ancrée à droite et au centre-droit, et où Strasbourg (dirigée par le maire PS Roland Ries) fait figure d’« îlot rose », cette circonscription urbaine, entièrement située sur le territoire de la ville (dont une partie de son centre) est considérée comme l’une des seules sociologiquement à gauche. Armand Jung y avait été réélu en 2012 avec 62 % des voix au second tour, face à une candidate UMP alors peu connue.