Au lendemain du tir de drone qui a, possiblement, tué le chef des talibans, le mollah Akhtar Mansour, le ministère des affaires étrangères du Pakistan a dénoncé une opération militaire qui était « une violation de la souveraineté », celle-ci ayant eu lieu sur le territoire pakistanais.

Le bombardement en question a eu lieu samedi près du village d’Ahmad Wal, dans la province pakistanaise du Baloutchistan, située à la frontière avec l’Afghanistan. Selon des responsables pakistanais cités anonymement par l’AFP, la cible était une voiture à bord de laquelle voyageaient deux hommes. L’homme, présenté comme le mollah Mansour, « revenait d’Iran lorsqu’il a été attaqué par le drone ». Son corps, carbonisé, n’était plus identifiable.

Les restes de la voiture visée par un tir de drone américain au Pakistan. Le chef des talibans aurait été à bord. | Abdul Salam Khan / AP

Pour l’heure, les Etats-Unis ont dit qu’il était « probable » que le chef des talibans ait été tué. Les talibans n’ont fait aucune mention de l’attaque, où de l’état de santé de leur chef. Seuls les services secrets afghans ont annoncé que le mollah Mansour, « surveillé depuis un certain temps », avait été tué par ce tir de drone.

Si des précautions s’imposent, c’est que sa mort avait déjà été annoncée. En décembre 2015, des sources afghanes et pakistanaises avaient indiqué qu’il avait été grièvement blessé, voire tué, dans une fusillade lors d’une réunion de cadres talibans qui aurait dégénéré au Pakistan. Sa mort avait été démentie par les talibans.