Après quatre ans de stabilité, le prix moyen des forêts a augmenté de 2,8 % en 2015, pour une valeur moyenne d’environ 4 040 euros l’hectare, selon l’indicateur 2016 du marché des forêts, élaboré par la Fédération nationale des Safer et la Société forestière de la caisse des dépôts publié le 18 mai.

Depuis 1997, le prix moyen nominal des forêts françaises a doublé. Neuf transactions sur dix se situent dans une fourchette allant de 650 à 11 700 euros/hectare. De loin, les forêts du Nord-Bassin parisien restent les plus chères.

Grâce à la hausse des ventes de parcelles inférieures à dix hectares, le nombre de transactions a de nouveau progressé, avec 16 040 transactions conclues en 2015, un record. Pourquoi cet intérêt ? L’indépendance énergétique est la motivation principale des acheteurs, souvent des particuliers en zone rurale intéressés par du bois pour leur chauffage.

En revanche, le total des surfaces échangées recule de 3,4 %, à 109 300 hectares, en raison de la raréfaction des ventes des forêts de plus de cent hectares. Seulement cent dix ventes de ce type ont été réalisées en 2015 (– 8 %), faute d’offre suffisante pour satisfaire la demande.

Ce recul « pourrait traduire la réticence des propriétaires à se défaire de leur patrimoine, considéré comme une valeur refuge depuis la crise économique », estiment les auteurs de l’indicateur. Les acheteurs sont principalement des ruraux, agriculteurs et particuliers, qui recherchent avant tout du bois de chauffage et un placement sécurisé.

A l’avenir, le prix des forêts « devrait rester orienté à la hausse car le prix des sols reste élevé, les terres agricoles étant très recherchées », a déclaré à l’AFP Jean-Pierre Mesnil de la Société forestière de la caisse des dépôts. Seulement 1 % des transactions sur les forêts françaises sont faites par des étrangers.