Selon le ministère de l’éducation nationale, en 2015, ce sont 1 940 postes de professeurs agrégés dans le second degré qui ont été proposés au concours externe et 925 au concours interne. | - / AFP

Les titulaires d’un doctorat ont désormais la possibilité de passer le concours de l’agrégation par une voie d’accès qui leur est réservée. Un décret publié au Journal officiel le 24 mai 2016 prévoit que le nombre de places offertes par ce concours spécial ne peut être supérieur à 15 % du nombre total des places. Par ailleurs, les lauréats bénéficieront d’une « bonification d’ancienneté de deux ans au titre de la période de préparation du doctorat ».

Cette nouvelle voie d’accès avait été annoncée par Thierry Mandon, le secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche, le 13 novembre 2015. Le gouvernement souhaitait ­ améliorer l’insertion des docteurs, mal-aimés en France, où les entreprises, mais aussi ­la fonction publique, préfèrent toujours ­recruter les diplômés des grandes écoles. Le secrétaire d’Etat s’était à l’époque heurté aux syndicats enseignants et ­à la société des agrégés.

Cette dernière persiste dans son opposition. « Le problème actuel c’est qu’il n’y a aucune précision sur l’organisation des épreuves d’admissibilité et d’admission. Nous craignons que, avec ces épreuves adaptées, les qualités nécessaires à l’agrégation ne soient pas respectées et que l’on crée une agreg light », explique Blanche Lochmann présidente de la Société des agrégés.