Divorces et mariages en France 2000-2014
Source : Insee

Une étude de l’Insee publiée jeudi 2 juin confirme une tendance observée depuis 2010, celle de la baisse du nombre de divorces en France. 123 500 fins d’union ont été prononcées en 2014, soit 1 400 de moins (- 1,1 %) que l’année précédente. « La propension au divorce, après avoir augmenté régulièrement depuis les années 1970, baisse régulièrement depuis la fin des années 2000 », note l’étude.

Cette tendance s’explique selon l’institut de statistiques par un recul de la propension à divorcer plutôt que par la baisse du nombre de mariages. Entre 2010 et 2014, le nombre de divorces a baissé de 8 %, alors que le nombre de personnes mariées dans la population ne diminuait que de 1 %.

Entre 1950 et 1970, le nombre de divorces était relativement stable, à 33 000 par an en moyenne. Il a augmenté avec la loi de 1975 introduisant le divorce par consentement mutuel. L’entrée en vigueur d’une autre loi simplifiant les procédures de divorces a conduit à un pic de 155 300 en 2005. Une décrue s’est ensuite amorcée malgré un léger rebond en 2010.

La France dans la moyenne européenne

Aujourd’hui comme depuis les années 1970, le taux de divorce est maximal à cinq ans de mariage : pour 1 000 mariages célébrés en 2009, 24,6 ont été rompus par un divorce en 2014. En quarante ans, la durée moyenne de mariage au moment du divorce est passée de douze ans environ en 1970 à quinze ans pour ceux prononcés en 2008 et les années suivantes.

En 2014, sur 241 292 mariages, plus d’un quart (28 %) sont des remariages pour au moins un des deux conjoints, et un sur dix l’est pour les deux membres du couple. Les personnes contractant un nouveau mariage sont quasiment toutes divorcées (94 %), plus rarement veuves (6 %).

La France se situe dans la moyenne européenne de 2 divorces pour 1 000 habitants (1,9). L’Italie est le pays où l’on divorce le moins (0,9) et la Lettonie, celui où l’on met le plus souvent un terme à une union (3,5).

L’étude est publiée quelques jours après le vote à l’Assemblée nationale du divorce par consentement mutuel sans passage devant le juge aux affaires familiales. Les époux, accompagnés chacun de leur avocat, pourront négocier leur séparation et la convention de divorce sera enregistrée chez un notaire. Le divorce sera effectif après un délai de quinze jours de rétractation. La réforme, introduite par un amendement gouvernemental au projet de loi justice du XXIe siècle, doit encore passer en commission mixte paritaire Sénat-Assemblée.