Les bureaux de Gameloft, à Manhattan, en 2009. | Blake Patterson / CC BY 2.0

Game Over. Acculée par Vincent Bolloré, la famille Guillemot a rendu les armes. Les cinq frères ont annoncé, mardi 7 juin, qu’ils céderaient leurs part du capital de l’éditeur de jeux vidéos Gameloft à Vivendi. « La famille Guillemot apporte, à regret, l’essentiel de ses titres Gamlefot, à l’OPA hostile de Vivendi », a déclaré Christian Guillemot, à la tête de Guillemot Brothers, le holding de gestion des participations de la famille dans Gameloft et Ubisoft, autre proie de Vivendi.

Vivendi, présidé par Vincent Bolloré, devrait franchir la barre des 90 % de capital de Gameloft d’ici le 15 juin. Au terme de la première phase de l’opération close le 27 mai, le groupe de médias avait déjà récupéré 61,71 % du capital et 55,61 % des droits de vote. Il s’apprête donc à acquérir 21,23 % du capital, et 29,26 % des droits de vote. Un autre important actionnaire, le fonds Fidelity, détenteur de 9 % du capital, devrait lui aussi se désengager de l’éditeur de jeux mobile.

Les fondateurs de l’entreprise ont de nouveau désapprouvé « l’approche hostile de Vivendi, contraire aux intérêts de Gameloft, tant pour son activité que pour ses équipes ». A court terme, l’éditeur de jeux mobile va voir partir son dirigeant Michel Guillemot. Ce dernier avait déjà annoncé qu’il quitterait la société au lendemain de l’assemblée générale des actionnaires le 29 juin. « D’ici au changement de direction, je reste président-directeur général de Gameloft et dispose de l’autorité complète. Après ce changement, je ne ferai plus partie de l’entreprise, une nouvelle direction avec une nouvelle stratégie aura pris le contrôle », avait -il indiqué dans une lettre adressée à ses salariés.