Un camion de la Monusco dans le Nord-Kivu en avril 2015. | FEDERICO SCOPPA / AFP

C’est une première. L’ONU a annoncé mercredi 1er juin la mise en place d’un code de conduite interne pour l’octroi de contrats à des fournisseurs privés en République démocratique du Congo afin de prévenir le blanchiment de revenus liés à l’exploitation illégale des ressources naturelles du pays.

En vertu de ce code, la Mission onusienne en RDC, la Monusco, et les 22 agences de l’ONU doivent s’assurer que leurs fournisseurs (immobiliers, services, etc) « ne sont pas impliqués dans les violations des droits de l’homme ou du droit international humanitaire, dans des activités criminelles ou illégales ou encore soutiennent la violence ou les conflits armés », a déclaré Florence Marchal, une porte-parole de l’ONU en RDC.

Le but de ce code est « de prévenir et de lutter contre le blanchiment de ressources générées par l’exploitation illégale des minéraux, les violations des droits de l’homme et le crime organisé », a-t-elle ajouté.

Combler un vide

Ces directives viennent répondre à un « vide qui existait en la matière », a indiqué Mme Marchal, ajoutant qu’en cas d’allégation crédible contre une personne ou une entreprise, l’ONU est appelée à en informer les autorités congolaises.

L’est de la RDC est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés. Des dizaines de milices locales et étrangères, auteurs de graves violences, s’y affrontent régulièrement sur base d’appartenance ethnique ou pour le contrôle des énormes ressources naturelles (minerais, bois, eau, etc) de la région.