Ce mouvement social débute au lendemain du coup d’envoi de l’Euro 2016 et doit se terminer mardi soir, sauf s’il est reconduit. | PHILIPPE WOJAZER / REUTERS

Air France prévoit d’assurer l’essentiel de ses vols, samedi 11 juin, au premier jour d’une grève qui mobilisera 25 % des pilotes, pour défendre l’emploi et les conditions de rémunérations. Le PDG de la compagnie Frédéric Gagey avait estimé vendredi qu’Air France devrait être à même d’effectuer entre 70 et 80% de ses vols samedi.

Dans le détail, la compagnie annonce le maintien de « plus de 90 % » des vols long-courriers, « 90 % » des vols intérieurs et « autour de 75% » des vols moyen-courriers de et vers Paris Charles-de-Gaulle, sans exclure « des annulations et des retards de dernière minute ».

Sur les vols longue distance, la compagnie tricolore fait état pour l’heure de trois annulations seulement : Osaka, Hong-Kong et un de ses deux vols vers Tokyo. Il est trop tôt pour avoir une visibilité pour lundi et mardi, a ajouté le porte-parole d’Air France. La loi oblige les pilotes à se déclarer en grève deux jours avant leur vol prévu. La low cost Transavia et les vols domestiques opérés par Hop! ne sont pas concernés par la grève.

Echec des négociations

Le mouvement social est initié par les deux syndicats de pilotes représentatifs à Air France, le SNPL (65 % des voix) et le Spaf (21 %), et par Alter, non représentatif. Il débute au lendemain du coup d’envoi de l’Euro de foot en France et doit se terminer mardi soir, sauf s’il est reconduit.

Les négociations menées dans la semaine n’ont pas permis la levée des préavis, les syndicats dénonçant le manque d’engagements précis de la direction sur leurs revendications.

Les organisations de pilotes réclament un rééquilibrage du partage d’activité entre Air France et KLM, défavorable à la compagnie française depuis quelques années, selon elles. Elles protestent également contre la décision du PDG d’Air France, Frédéric Gagey, de modifier au 1er juin certaines règles de rémunération. Les pilotes d’Air France n’ont pas exclu le lancement d’une deuxième grève s’ils n’obtenaient pas satisfaction.

Dans le communiqué, Air France « regrette » la situation et dit tout mettre en œuvre met « pour limiter les désagréments que cette grève pourrait occasionner à ses clients », auxquels elle a envoyé « 135 000 SMS et messages » individuels depuis jeudi matin.