Les Mancuniens ont remporté leur 12e Coupe d’Angleterre grâce à une victoire en prolongations (2-1) contre les Londoniens de Crystal Palace | Tim Ireland / AP

Louis van Gaal, comme Alex Ferguson en 1990, a peut-être sauvé sa tête en offrant dans la souffrance sa 12e Coupe d’Angleterre à Manchester United grâce à sa victoire renversante (2-1 a.p.) contre une valeureuse équipe de Crystal Palace.

En conclusion d’une nouvelle saison décevante achevée à la 5e place de Premier League, les Mancuniens ont donc réussi à renouer avec une partie de leur glorieux passé en remportant de nouveau une breloque printanière, pour la première fois depuis 2013 et le 20e titre de champion laissé par la légende écossaise juste avant son départ.

MU courait même depuis 2004 après sa 12e « Cup », ce qui lui permet de rejoindre Arsenal en tête du classement des équipes les plus souvent titrées dans l’épreuve.

Une nouvelle fois pourtant, les joueurs de Van Gaal, qui avait été sifflé mardi pour sa dernière de la saison à Old Trafford, n’ont rien fait dans la facilité en se faisant copieusement bouger par Palace malgré son plan de jeu limité.

Tout a pourtant failli fonctionner à merveille pour l’équipe d’Alan Pardew, qui était incapable de tenir le ballon mais est restée sans cesse dangereuse en contre et a ouvert le score par Puncheon à la 78e minute.

Si l’arbitre n’avait pas fait preuve d’un interventionniste forcené en stoppant les situations d’avantage de Wickham (17e), et Ward (39e), les Londoniens auraient peut-être même pu ouvrir le score plus tôt.

Cruel

Avec la Coupe d’Angleterre, Rooney (gauche) décroche le dernier titre national qui lui manquait | Tim Ireland / AP

Cela aurait toutefois été cruel pour des Mancuniens qui ont eu la possession de balle, ont même touché deux fois les montants par Fellaini (53e) et Martial (61e) mais ont encore globalement manqué de tranchant devant pour convertir leur supériorité.

Les coéquipiers de Rooney, encore excellent au milieu et artisan de la révolte sur un rush plein d’à-propos exploité par Mata (81e), ont pourtant du cœur et ils ont refusé de s’enfoncer encore un peu plus en égalisant trois minutes seulement après l’ouverture du score.

Leurs vertus mentales les ont encore sauvés à dix minutes de la fin des prolongations, alors qu’ils jouaient à dix après l’exclusion logique de Smalling (105e), lorsque Lingard a violemment repris sous la barre un ballon qui traînait (110e).

Rooney décroche donc le dernier titre national qui lui manquait tandis que son entraîneur, après avoir remporté les trophées équivalents aux Pays-Bas, Espagne et Allemagne, récidive en Angleterre.

Ironie du sort : en 1990, le premier titre (3-3 et 1-0) de Ferguson contre ce même Palace, près de quatre ans après son entrée en scène, avait ouvert la voie à une longue série de succès et son lointain successeur peut désormais espérer qu’il en sera de même alors qu’il lui reste une troisième année de contrat qu’il n’est pas encore sûr de réaliser.