Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a annoncé, lundi 30 mai, ouvrir une enquête sur les conditions dans lesquelles un jeune homme a été gravement blessé à la tête, à la fin de la manifestation contre la loi travail, jeudi, à Paris.

Cet homme, présenté comme un journaliste indépendant de 28 ans, « s’est effondré après le jet par les forces de police d’une grenade de désencerclement dans des circonstances qui restent à préciser, au-delà des images filmées par certains témoins de la scène », indique le Défenseur des droits dans un communiqué.

Accord nécessaire de la victime et du parquet

Jacques Toubon, dont l’une des missions est le respect de la déontologie des forces de sécurité, peut se saisir de lui-même de ce cas, mais pour cela, il doit avoir au préalable « l’accord de la victime et celui du parquet de Paris, qui doit lui adresser une autorisation d’instruire cette affaire ».

La victime, Romain D., un jeune homme de 28 ans se trouvait toujours maintenu en coma artificiel à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Blessé jeudi 26 mai lors de la huitième journée de mobilisation contre la « loi travail », son état est stable mais il souffre dun œdème cérébral et d’un enfoncement de la boîte crânienne. Il risque des séquelles neurologiques.

Une enquête a été confiée à la « police des polices » (l’IGPN, Inspection générale de la police nationale), pour déterminer s’il a été blessée par la grenade de désencerclement lancée par un policier et dans quelles circonstances le fonctionnaire l’a utilisée.