Manuel Valls, le 8 juin. | STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

L’Etat accordera des soutiens financiers à la SNCF pour compenser en partie les concessions faites aux syndicats, sous pression du gouvernement, afin de tenter de mettre fin à la grève de salariés de la compagnie publique, a annoncé mercredi 8 juin le premier ministre Manuel Valls. Il a fait cette annonce alors que le mouvement de grève se poursuit, à la fois pour défendre le régime des cheminots et pour exiger le retrait du projet de loi El Khomri, malgré un projet d’accord sur le temps de travail.

En 2017, l’Etat versera 100 millions d’euros supplémentaires pour la rénovation du réseau ferroviaire français, une enveloppe qui doit être portée à 500 millions d’euros par an d’ici à 2020. L’Etat assumera par ailleurs « l’équilibre économique » des lignes Intercités, lourdement déficitaires, a précisé M. Valls lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale.

Reprise de la dette

Le premier ministre a par ailleurs renvoyé au mois d’août la décision concernant la possible prise en charge de l’Etat d’une partie de la dette abyssale de la SNCF. Le gouvernement remettra à cette date au Parlement un rapport sur la dette de SNCF Réseau, qui gère les infrastructures du système ferroviaire public. « Ce rapport examinera les différentes hypothèses de reprise de tout ou partie de cette dette par l’Etat et la création d’une caisse d’amortissement, ainsi que leurs effets », a précisé M. Valls.

Selon les syndicats SUD-Rail et FO-Cheminots, la grève à la SNCF a été reconduite pour jeudi par toutes les assemblées générales de cheminots de la capitale et de l’ensemble de la région parisienne. Selon François Grasa, patron de FO-cheminots (non représentatif à la SNCF), les grévistes ont fait de même à Lyon, Tours et Dunkerque.

Comment sortir de la crise à la SNCF ?
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