Huit personnes ont été interpellées, lundi 6 juin matin, au camp de migrants de La Linière, situé à Grande-Synthe, dans le Nord. Placées en garde à vue, elles sont notamment soupçonnées d’être des passeurs, a précisé le parquet de Dunkerque.

Sur les huit personnes arrêtées, cinq sont soupçonnées « d’aide au séjour irrégulier en bande organisée », et trois autres, de faits de violences « survenus ce week-end ou les semaines précédentes » sur des migrants ou des menaces sur des salariés du camp, toujours selon le parquet.

Selon la préfecture, l’opération de police judiciaire a été effectuée à la demande du parquet de Dunkerque et d’un juge d’instruction. Le camp de La Linière abrite actuellement 757 personnes, essentiellement des Kurdes.

Démantèlement régulier de filières de passeurs

Construit par Médecins sans frontières et la municipalité, le camp avait été inauguré au début du mois de mars après la fermeture du site, insalubre, du Basroch, où étaient regroupés quelque 1 500 migrants. L’activité prospère des passeurs avait accéléré son déménagement : l’an dernier, 25 filières y ont été démantelées.

Lundi 30 mai, l’Etat avait annoncé vouloir consacrer 3,9 millions d’euros à la gestion du nouveau camp de Grande-Synthe, qui répond aux normes internationales, après un déplacement des ministres de l’intérieur et du logement sur le site, aux termes d’une convention qui vise toutefois un démantèlement progressif du site.