Le Delta du Niger est touché par une série d’attaques contre les infrastructures pétrolières de la région | AFOLABI SOTUNDE / REUTERS

Une attaque mercredi 1er juin contre un navire de la compagnie nationale de pétrole nigériane (NNPC) a fait six morts, quatre civils et deux soldats. Le bilan a été annoncé jeudi 2 juin par l’armée.

Le nouveau groupe rebelle séparatiste, les Vengeurs du delta du Niger, qui cherche à faire cesser la production de pétrole dans la région et a revendiqué plusieurs attaques contre des oléoducs et d’autres infrastructures du pays, a démenti son implication.

« Tuer des soldats dans leur sommeil, ce n’est pas notre genre », écrit le groupe dans un courriel. « Notre guerre se joue contre les installations pétrolières, il ne s’agit pas de prendre des vies innocentes », ajoute l’e-mail.

Un impact sur la production de pétrole

L’attaque a eu lieu dans la zone de Warri au sud du Nigeria. « Deux soldats ont été tués, un autre blessé, un soldat est porté disparu, et quatre civils travaillant à bord ont été tués par balles », a déclaré le capitaine Jonah Unuakhalu, porte-parole de l’armée, dans un communiqué. Les assaillants auraient été « déguisés en simples passagers » sur cinq bateaux à moteur.

Le vice-président Yemi Osinbajo a lancé jeudi 2 juin la plus vaste opération de nettoyage jamais entreprise dans le Delta du Niger. Son coût est estimé à 1 milliard de dollars. En 2011, l’ONU a invité le Nigeria, premier producteur pétrolier d’Afrique à « restaurer un environnement dégradé ». C’est justement ce que revendiquent les Vengeurs du Delta (NDA) du Niger, qualifiés par l’armée de « terroristes économiques ».

Les NDA se décrivent comme des « hors-la-loi émérites » . Ils affichent également des velléités indépendantistes pour les peuples du Delta. Leurs attaques ont fait tomber la production locale de brut à 1,4 million de barils par jour, contre 2 millions à 2,2 millions en temps normal.