Voilà une nouvelle fournée de chiffres qui va conforter François Hollande dans son idée que « ça va mieux ». En avril, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a baissé de 19 900 (-0,6 %) en métropole, pour atteindre 3,511 millions, selon les statistiques publiées, mercredi 25 mai, par le ministère du travail et par Pôle emploi.

C’est la première fois, depuis le début du quinquennat du président de la République, que cet indicateur recule deux mois de suite puisqu’en mars, déjà, une diminution significative avait été relevée (- 60 000). Il faut remonter au premier trimestre 2011 pour retrouver la trace d’un reflux sur deux mois.

Cette tendance doit toutefois être relativisée car le nombre de demandeurs d’emploi, qui n’ont pas mis à jour leur dossier, « a enregistré une hausse inhabituellement forte », le mois dernier, comme le souligne la Dares (la direction chargée des études au ministère du travail).

Le phénomène a eu pour effet de faire diminuer le nombre de demandeurs d’emploi. Pour autant, cela « ne remet pas en cause la baisse du nombre d’inscrits depuis le début de l’année », estime la ministre du travail, Myriam El Khomri.

Recul dans toutes les tranches d’âge

Toutes les tranches d’âge sont concernées. Ainsi, les inscrits à Pôle emploi de moins de 25 ans (catégorie A, en métropole) voient leurs effectifs baisser de 1 % en avril. Idem pour les personnes âgées de 25 à 49 ans (-0,6 % sur un mois) et pour les seniors (- 0,3 %) - à ceci près que pour ces derniers, leur nombre reste malgré tout plus important qu’il y a un an.

Fait qui mérite d’être souligné : le nombre de chômeurs de longue durée (un an et plus) recule de 0,7 % mais il se maintient à des niveaux élevés (près de 2,466 millions en métropole). Et leur part dans les effectifs totaux de Pôle emploi continue de s’accroître, pour se situer à 45,7 %.

Autre évolution à signaler : les personnes à la recherche d’un poste, qui occupaient déjà un emploi (catégories B et C), a également baissé en avril (- 37 200). En mars, la situation avait été différente. La courbe de la catégorie A avait fléchi mais celle des B et C, en revanche, s’était orientée vers une hausse.

Ces évolutions divergentes ­ (entre la catégorie A et les catégories B et C) avaient alors laissé supposer que des personnes, déjà inscrites à Pôle emploi en février, avaient été comptabilisées dans une case différente en mars : sans aucune activité le premier mois, elles en avaient retrouvé une le mois d’après, en CDD ou en intérim, tout en continuant à se déclarer à la recherche d’un poste. Des mouvements de vases communicants qui ne se sont pas produits, ou alors avec une ampleur moindre, en avril