Le président Barack Obama embarque à bord de l’avion présidentiel Air Force One, le 21 mai. | Evan Vucci / AP

A quelques jours de sa visite à Hiroshima, Barack Obama a déclaré, lundi 23 mai, à la chaîne publique japonaise NHK, qu’il ne prononcerait pas d’excuses pour le bombardement à l’arme atomique de la localité par les Etats-Unis en 1945. « Je pense qu’il est important de reconnaître qu’en pleine guerre, les dirigeants doivent prendre toutes sortes de décisions », a justifié le chef de l’Etat, premier président américain en exercice à se rendre dans la ville martyre. « C’est le rôle des historiens de poser des questions et de les examiner », a-t-il ajouté.

Dans une enquête de l’agence nippone Kyodo, diffusée dimanche et réalisée auprès de 115 survivants des attaques atomiques de Hiroshima, le matin du 6 août 1945, puis de Nagasaki, trois jours plus tard, près de 80 % (78,3 %) disent ne pas demander d’excuses, tandis que 15,7 % souhaiteraient entendre de telles paroles de la part du locataire de la Maison Blanche.

Flou sur le programme du déplacement

M. Obama doit se rendre à Hiroshima le 27 mai, à l’issue d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du G7 à Ise-Shima dans le centre du Japon. Washington avait averti que le président, qui ne prononcera pas un véritable discours mais quelques brèves remarques, laisserait le débat sur le bien-fondé du recours à l’arme atomique par Harry Truman aux historiens. L’objectif de sa visite sera de réaffirmer son attachement à l’objectif d’un monde sans armes nucléaires.

Le flou persiste sur le programme précis du déplacement du chef de l’Etat américain et une éventuelle rencontre sur place avec des hibakusha (survivants de la bombe). Les attaques sur Hiroshima (140 000 morts) et sur Nagasaki (74 000) ont précipité la capitulation du Japon et la fin de la Seconde Guerre mondiale.