Quelque 250 camions de forains selon la préfecture de police, deux fois plus selon les manifestants, ont commencé une opération escargot sur le périphérique vers 8 heures jeudi 26 mai. A 10 h 43, la tête de cortège se trouvait porte d’Orléans et devrait arriver porte de Vincennes aux environs de 13 heures. « On tourne sur le périphérique en vitesse ralentie. Si on n’est pas reçu par un ministre, on bloquera le périphérique et on brûlera des pneus », a déclaré Jean-Michel Aelters, « forain de père en fils ». Selon lui, plus de 500 camions se sont retrouvés pour l’occasion, ornés de banderoles sur lesquelles on pouvait lire par exemple : « Pas touche à la fête foraine ».

Les quelques centaines de forains espèrent être reçus par le gouvernement à qui ils demandent de meilleures conditions d’exercice de leur profession, a-t-on appris de sources concordantes. Les syndicats de forains demandent le rattachement de leur profession au ministère de la culture, la sauvegarde des fêtes foraines et des cirques en centre-ville, alors que « les maires veulent nous mettre à l’extérieur », un forfait national auprès d’EDF et d’ERDF pour les branchements électriques, un taux de TVA à 5 % et la dérogation pour les jeunes forains pour qu’ils puissent passer le permis poids lourd dès l’âge de 18 ans.

En raison de la manifestation, la circulation sur le périphérique au cours de la matinée se faisait sur deux voies contre trois ou quatre habituellement. Une opération similaire s’était tenue sur le périphérique parisien à la fin de mars.