Il est reproché aux Russes des « perturbations » dans les tribunes, un « comportement raciste » et le lancer de « fumigènes ». | Thanassis Stavrakis / AP

L’UEFA, instance du football qui gère l’Euro 2016, a ouvert, dimanche 12 juin, une procédure disciplinaire contre la fédération de Russie pour les incidents impliquant ses supporteurs au Vélodrome de Marseille à la fin du match contre l’Angleterre (1-1).

Après le coup de sifflet final de l’arbitre au Vélodrome, des supporteurs russes ont quitté leur parcage et, après avoir enfoncé une ligne de stewards, chargé des Anglais qui quittaient l’enceinte. Ces derniers ont dû se précipiter comme ils pouvaient vers la sortie, parfois en escaladant des grillages.

« Des problèmes de séparation » entre supporteurs

Il est reproché aux Russes des « perturbations » dans les tribunes, un « comportement raciste » et le lancer de « fumigènes ». Ce match était considéré comme l’un des plus « à risque » de l’Euro de football.

L’UEFA a toutefois reconnu « des problèmes de séparation » entre supporters au Vélodrome et promis un « dispositif renforcé » du personnel de sécurité dans les stades de l’Euro 2016 en « collaboration avec les autorités françaises ».

L’instance disciplinaire de l’UEFA examinera ce dossier le 14 juin. L’UEFA ne gère que les incidents dans les stades, ce qui se déroule autour relève des autorités du pays hôte.

Mauvaise organisation selon le ministre des sports russe

Un peu plus tôt, le ministre des sports russe Vitali Moutko avait dénoncé dénoncé le « mauvais comportement » des supporteurs russes, redoutant une amende de l’UEFA. « Nous allons recevoir une amende de l’UEFA, tel que je le comprends », avait estimé le ministre.

« Bien évidemment, en tant que pays hôte de la prochaine Coupe du monde, nous devons préserver notre image et les gens ne doivent pas la dégrader. C’est la pire chose », a regretté par ailleurs M. Moutko, alors que la Russie doit organiser le Mondial 2018.

Le ministre russe a également blâmé l’organisation et les procédures de sécurité, confiant à l’agence russe TASS que « pour que de telles rencontres soient organisées correctement, nous devons séparer les supporteurs. Il y avait des pétards, c’est évidemment mauvais. Il n’y avait pas de grillage, rien. » Les autorités russes, a-t-il poursuivi, vont enquêter sur ces incidents.