Cette semaine, trois documentaires méritent une deuxième chance : en replay, le numéro d’Aventures de médecine consacré aux pionniers de la pédiatrie et de la gynécologie obstétrique ; en podcast, Quand on a 17 ans, qui mêle les souvenirs d’adolescence de quatre générations et Cécifoot, le sens du jeu, pour découvrir cette discipline invisible.

Fascinante plongée dans l’univers de la pédiatrie

Aventures de médecine - Les premiers pas de la pédiatrie_France 2_2016_06_14_21_00 01_29_59-01_37_41
Durée : 07:42

Entre bistouri, couveuse, sourires émerveillés et images en 3D, Michel Cymes a trouvé la parade, mardi 14 juin, face à l’affiche de l’Euro 2016 (Portugal - Islande), avec un nouvel opus d’Aventures de médecine consacré à la pédiatrie qui a réuni plus de trois millions de téléspectateurs.

Jouant intelligemment de deux thématiques très prisées du public – l’histoire et la médecine – cette série documentaire éminemment pédagogique permet d’appréhender à chaque fois une discipline. Ainsi après la médecine d’urgence ou la police scientifique, ce nouveau numéro – sans doute le plus réussi – nous fait découvrir quelques pionniers de la pédiatrie tels l’obstétricien Stéphane Tarnier, qui a mis au point la première couveuse ; le chirurgien Alfred Blalock, auteur de la première intervention du cœur sur un bébé, qui signa l’acte de naissance de la chirurgie cardiaque ; ou encore le docteur Kanwaljeet Anand, grâce auquel a été reconnue, en 1987, la douleur chez le nourrisson.

Plus encore que ces innovations majeures, on reste fasciné par les deux opérations auxquelles on assiste – l’une sur un prématuré atteint d’une malformation digestive, l’autre sur une adolescente souffrant d’une scoliose déformante – qui permettent, au-delà de l’émotion, de prendre toute la mesure d’une spécialité ô combien délicate et complexe. Christine Rousseau

« Aventures de médecine. Les premiers pas de la pédiatrie. » Documentaire à revoir sur Pluzz jusqu’au 21 juin.

17 ans, en 2016, 1990, 1941

Lycéen à Paris, Oscar, 17 ans, se demande comment vivre son adolescence, cette période d’entre-deux, par laquelle tout le monde passe avec plus ou moins de bonheur. Le jeune homme part avec ses questions à la rencontre de sa tante Marie-Claude, enceinte à 17 ans en 1969, de Betty, la mère de sa meilleure amie, punk à 17 ans en 1990, et de son grand-père, Jean-Marie Le Pollotec, jeune paysan de 17 ans en 1941.

Chacun va donc lui raconter ses 17 ans, les relations avec les parents, les transgressions, les amours… Des pantalons pattes d’éph’à la mode des rappeurs, de la Mano Negra à Booba, du bal musette aux soirées bières et pétards, ce documentaire radio égrène les souvenirs, tendant des passerelles entre les trois générations.

En 1941, quand des soldats allemands défilaient dans les rues ; dans les années 1980, quand le sida faisait peser la mort sur chaque étreinte ; le 13 novembre 2015 à Paris, quand une série d’attentats a créé un avant et un après dans l’esprit de chacun… il a fallu vivre et traverser ses 17 ans. Mais au fond, souligne Oscar, à chaque époque, tous « ont voulu changer le monde, ont partagé les mêmes angoisses et les mêmes espoirs ». Avant de devenir adulte. Ou, du moins, tenter de le devenir. Véronique Cauhapé

« Quand on a 17 ans », d’Oscar Le Pollotec (France, 2016, 18 min). Documentaire audio à écouter sur arteradio.com

Cécifoot, une discipline invisible

Pendant l’euro, France Culture s’intéresse au football que personne ne connaît. Ni ne voit. Pas même ceux qui le pratiquent. Le cécifoot, aussi appelé football à cinq déficients visuels, est réservé aux aveugles ou malvoyants, mais avant tout aux footballeurs.

Bandeau sur les yeux, ils sont dix sur la superficie d’un terrain de handball à s’affronter en respectant les règles imposées par la Fédération internationale de football association (FIFA), spécialement aménagées pour tenir compte de leur handicap.

Maylis Besserie, Charlotte Roux et Pierric Charles ont suivi, dans leur documentaire Cécifoot le sens du jeu, l’équipe des Girondins de Bordeaux et leur coach, Toussaint Akpweh. Une expérience sensorielle et auditive hors du commun grâce à l’utilisation du son binaural (son en trois dimensions uniquement audible au casque) qui vient faire découvrir agréablement ce sport, reconnu comme paralympique depuis 2004. On apprend par exemple que le port du bandeau est obligatoire pour mettre à égalité les voyants et les non voyants. Ou encore que le ballon est plus petit, plus lourd et qu’il émet des sons pour suivre plus facilement sa trace. Mathieu Ait Lachkar

« Cécifoot le sens du jeu » (France, 2016, 53 min). Documentaire audio à réécouter sur Franceculture.fr