L’éternelle pluie lors du tournoi du Grand Chelem de tennis : mythe ou réalité ? Quelques chiffres sur la question. | PASCAL GUYOT / AFP

C’est à la fois une légende et un lieu commun : chaque année, durant le tournoi de Roland-Garros, qui se déroule à cheval entre les mois de mai et juin, il pleut à torrents sur Paris. Si l’on ne peut pas encore prévoir quel sera le temps pour l’édition 2016, qui se tiendra précisément du 22 mai au 5 juin, on peut tenter d’établir quelques bases statistiques et météorologiques sur les précédentes années.

Chaque édition de l’Open français, qui se tient annuellement à la porte d’Auteuil depuis 1928, dure quinze jours. Sur les soixante-quinze jours des cinq dernières éditions (2010-2015), les conditions météorologiques ont été pour le moins claires : il pleut quasiment un jour sur deux.

Moyenne des jours de pluie à Roland Garros, ces cinq dernières années. | Le Monde/Décodeurs

Pour quelle quantité de pluie ? Ces cinq dernières années, il a plu au total 202,4 millimètres durant les Internationaux de France. Le record est détenu par l’année 2012 (tournoi remporté par Rafael Nadal pour le simple hommes et Maria Sharapova pour le simple femmes) avec huit jours de pluie et 50,9 millimètres tombés dru sur les vingt-quatre courts du stade. La précédente édition, en 2015, fut en revanche relativement épargnée.

Quelle fut l'année la plus pluvieuse pour le tournoi de Roland Garros ?

Mais la véritable raison pour laquelle Roland-Garros reste dans les esprits comme un Open particulièrement humide, c’est probablement parce qu’il pleut pour chaque jour de clôture du tournoi.

En quelle année la finale fut la plus pluvieuse ?

La finale 2011 fut, statistiquement, la plus humide, avec 22,3 millimètres de pluie. Seulement, celle-ci était tombée durant la nuit du 4 au 5 juin, et l’après-midi fut relativement ensoleillé sur le court Philippe-Chatrier.

En revanche, en 2012, il est tombé 5,2 millimètres de pluie durant tout l’après-midi. Résultat : la finale fut reportée au lundi, pour la première fois depuis 1973.

Alors, serait-il temps que la Fédération française de tennis se dote d’un court couvert ? C’est ce qui est prévu dans le projet de rénovation du site, dont les travaux sont en cours.

Concernant les trois autres tournois internationaux majeurs, l’US Open, à New York, devrait également acquérir un court couvert rétractable, tandis que Wimbledon, en Grande-Bretagne, en possède déjà un et que l’Open d’Australie, à Melbourne, en a fait installer deux.