L’ancien président et joueur vedette du Biarritz Olympique, Serge Blanco, le 23 juin 2015. | GABRIEL BOUYS / AFP

Biarritz, Bourgoin et Narbonne poursuivent leur déclin. Ces trois clubs historiques du rugby français, inscrits cette saison en deuxième division, seront rétrogradés pour raisons financières en Fédérale 1 (3division) la saison prochaine.

Ils « disposent d’un délai de dix jours pour faire appel de cette décision auprès de la commission d’appel spécialisée en matière financière de la FFR », précise la Ligue nationale de rugby, vendredi 27 mai, dans un communiqué. « Ce délai commencera à courir à compter de la notification aux clubs de l’intégralité de la décision motivée », ajoute l’institution.

Les cas de ces trois clubs emblématiques du rugby français ont été examinés ces dernières semaines par le conseil supérieur de la Direction nationale d’aide au contrôle de gestion (DNACG), le « gendarme financier » géré par la Ligue et la Fédération.

Un problème « appréhendé depuis longtemps »

Le Biarritz Olympique (BO) avait précédé de quelques minutes le communiqué de la Ligue nationale de rugby en assurant sur son site Internet avoir « appréhendé ce problème depuis longtemps ».

Le club, cinq fois champion de France, dont la dernière fois en 2006, explique « travaille[r] activement à la régularisation de la situation sachant qu’une grosse partie de la solution provient d’un problème juridique plus que financier sur lequel nous ne désirons pas nous exprimer pour le moment ».

Relégué en Pro D2 en 2014, l’ancien club du vice-président de la Fédération française de rugby Serge Blanco connaît des difficultés financières récurrentes, qui se sont matérialisées notamment dans des retards de paiements des salaires.

De leurs côtés, Bourgoin et Narbonne n’ont pas encore réagi. Comme le BO, le Club sportif Bourgoin-Jallieu rugby (CSBJ) évolue depuis plusieurs années sur le fil du rasoir. Le club avait déposé le bilan et avait été mis en liquidation judiciaire en août 2012 ; ce qui avait déjà entraîné sa rétrogradation en Fédérale 1. Remonté en Pro D2 en 2013, il est cependant depuis régulièrement dans le viseur de la DNACG.

Enfin, Narbonne, qui est détenu en majorité par un ancien international australien, Rocky Elsom, est secoué cette saison par un important conflit entre son secteur amateur et son secteur professionnel. Après des négociations avortées avec un fonds d’investissement qatari, le club aurait du mal à boucler son budget.